Aujourd’hui 26 juin, on se rappelle de la création de la ville de Bangui en 1889 par Michel Dolisie, un explorateur et administrateur français. C’était dans la colonie française du Haut-Oubangui. Elle devient le chef-lieu de l’Oubangui-Chari, subdivision de l’Afrique-Équatoriale française à partir de 1910. 135 ans aujourd’hui, Bangui s’est agrandi et compte plus d’un million d’habitants. Mais la capitale centrafricaine fait face aujourd’hui à l’insuffisance d’infrastructures sociales de base.
Nommée ainsi par le nom de ces rapides, Bangui a grandi grâce à la proximité d’un poste militaire français situé sur le fleuve Oubangui. Elle servait de centre d’administration à l’époque coloniale et continue toujours d’être le centre administratif de la République centrafricaine.
Connue pendant longtemps sous l’appellation de « La coquette », Bangui a évolué au fil des temps. Depuis 2021, elle est devenue une préfecture comptant 4 sous-préfectures et 10 arrondissements et placée sous un gouvernorat.
Ces dernières années, la superficie de Bangui est passée de 97 km2 à 347 km2, selon les autorités municipales. D’après les données publiées cette année par l’Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales, ICASEES, la capitale centrafricaine a atteint plus de 1.400.000 habitants.
Si le grand centre administratif et politique du pays connaît une augmentation démographique et l’élargissement de sa superficie avec de nouveaux quartiers, les infrastructures publiques ne répondent pas encore aux besoins de la population. Nombre insuffisant d’écoles publiques, hôpitaux ou centres de santé, marchés, aires de jeux, le difficile accès à l’eau potable dans certains quartiers et autres sont les défis auxquels font face les Banguissois. A cela s’ajoute le problème crucial d’accès à l’eau et à l’électricité. Bangui est confrontée à des coupures intempestives de courant.
Si la plupart des routes sont encore dans un état de délabrement, le transport urbain est quasi inexistant. Aucune compagnie nationale ou privée de bus ne dessert les rues moins encore les localités périphériques de la capitale. Les taxis motos écument les rues et sont la principale source d’accidents de la circulation.
En dépit de ces problèmes, des efforts sont consentis par les autorités pour améliorer les conditions de vie des Banguissois. Par exemple, un projet de bitumage de 75 Km de routes est en cours de réalisation. Des forages sont construits dans certains quartiers grâce à l’appui des partenaires au développement mais le besoin reste important.
Bangui qui célèbre aujourd’hui ses 135 ans de création se prépare aussi pour les élections locales, prévues en octobre prochain.
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