Les litiges frontaliers entre la République centrafricaine et le Cameroun sont au centre des assises de la 6ème commission ad-hoc des frontières. A l’ouverture, ce 26 juin à Bangui, les différentes délégations se sont penchées sur les questions qui opposent les deux Etats. Une rencontre supervisée par la Minusca.
La rencontre de Bangui est une occasion pour les autorités centrafricaines de résoudre les multiples problèmes d’occupation illégale du territoire centrafricain, occupation décriée fort longtemps par l’opinion nationale centrafricaine. Pour sa part, le gouvernement centrafricain opte pour une résolution pacifique des problèmes transfrontaliers avec son voisin.
« Passer au peigne fin tous les problèmes »
« La présence de la délégation camerounaise témoigne déjà de la volonté affichée de nos deux chefs d’Etat. Lesquels souhaitent la paix dans la sous-région. C’est l’occasion donnée à nos experts de passer au peigne fin tous les problèmes que nous rencontrons au niveau de nos frontières. Le gouvernement attend beaucoup des conclusions et recommandations issues de ces échanges », affirme Félix Moloua, Premier ministre centrafricain.
De son côté, la Minusca qui se positionne en médiatrice afin de corriger les manquements liés à la gestion de ces frontières, se dit rassurante.
« Pas de suspicions entre les deux pays »
« Non seulement négocier ces différents points, mais convenir des décisions qui vont permettre d’améliorer encore plus que n’a été le cas à ces espaces frontaliers. L’avantage ici, c’est qu’il n’y a pas de suspicions entre les deux pays. Les failles qui existent ne sont pas des failles liées à une absence de volonté politique. Elles peuvent être résolues de manière pratique en mettant en place les différentes politiques », estime Valentine Rugwabiza, représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu et cheffe de la Minusca.
Cette rencontre est couplée avec la 3ème session de la Commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre la République centrafricaine et le Cameroun. Selon le constat de nombreux Centrafricains, plusieurs régions du pays sont occupées illégalement par les Etats voisins. La crise sécuritaire est citée comme principale raison de cette occupation illicite.
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