Des sources locales ont confirmé samedi, une attaque rebelle contre une position des Forces armées centrafricaines à Goya, village situé à une cinquantaine de kilomètres de Bambari dans le centre de la République centrafricaine. Le bilan reste relatif.
L’assaut lancé très tôt le matin du vendredi 28 juin a été repoussé par les Forces armées centrafricaines selon Abel Matipata, maire de Bambari. « Hier dans la matinée, nous avons été informés que les éléments de groupe armé, UPC ou CPC ont attaqué le check-point de nos forces de défense au village Goya. Et donc nos forces se sont défendues valablement, ils ont mis en déroute ces assaillants en tuant 7 d’entre eux. Mais malheureusement, un de nos forces de défense a succombé à ses blessures », a rapporté l’autorité municipale au téléphone à Radio Ndeke Luka. Cette information et ce bilan sont confirmés par d’autres autorités locales.
Le village Goya qui est resté sous contrôle de l’armée a retrouvé son calme. Mais l’inquiétude n’est pas du tout dissimulée. La zone de Goya a constamment été perturbée. « C’est une zone où sévissent des éléments des groupes armés », indique Abel Matipata qui poursuit qu’« il était donc important de mettre un check-point là-bas pour sécuriser la zone. Et voilà qu’aussitôt ce check-point est mis en place, ils l’ont attaqué. Notre préoccupation de l’heure, nous demandons à l’État-major des armées de déployer un effectif assez important pour appuyer les forces qui sont sur le terrain ».
Une guerre de communication ?
Dans un communiqué signé le 28 juin et partagé sur les réseaux sociaux, l’État-major de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a revendiqué l’attaque contre la position des Forces armées centrafricaine proche de Bambari. Le communiqué signé par le porte-parole de l’État-major de la CPC, Mohamadou Bello Saïdou parle « d’une attaque meurtrière sur les bases des Forces armées centrafricaines et leurs alliés mercenaires russes de Wagner au village Goya…, une attaque foudroyante aux environs de 5h… ». Selon la CPC, les affrontements ont causé des pertes humaines importantes du côté des FACA et leurs alliés. « Plusieurs soldats ont été tués et blessés dans leur rang et des équipements militaires ont été pris par les combattants de la CPC », mentionne le communiqué.
Le communiqué de la CPC du 28 juin n’est pas le premier du genre. Ce groupe de rébellion entre désormais dans la logique de communiquer autour de ses actions et de revendiquer des attaques. Une stratégie souvent observée chez des mouvements extrémistes.
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