Une position des Forces armées centrafricaine (FACA) au village Ngoutèrè, à 50 km de Bocaranga sur l’axe qui mène à Bozoum, a été attaquée très tôt ce mardi matin par des hommes armés encore non identifiés, a appris Radio Ndeke Luka de sources locales. Aucun bilan n’est pour le moment disponible.
Selon les témoignages, vers 3 heures du matin, la population de Ngoutéré a été réveillée par des détonations d’armes lourdes, suite à l’attaque de la base des FACA dans la localité. Au moment où nous publions cette information, l’identité des assaillants et le bilan de l’attaque ne sont pas connu. « Ce qui est vrai, il y a eu d’attaque. Jusqu’à maintenant, on entend des détonations d’armes. Quand j’étais à la gendarmerie, j’ai appris que les FACA qui partaient en renfort seraient aussi tombés dans une embuscade. Je ne connais pas le bilan », a témoigné Aimé Césaire Kodomo, maire de Bocaranga. L’autorité municipale s’inquiète aussi que cette attaque aurait poussé la population du village Ngoutèrè à fuir en brousse. « Ce qui est sûr, la population est dans la psychose. Les habitants seraient paniqués, ils seraient dans la brousse à cause de cette attaque », a lâché désespérément le maire de Bocaranga.
Contacté, le ministre de la défense confirme l’attaque et indique que la situation est sous contrôle des Forces armées centrafricaines. Quatre jours plus tôt, l’armée centrafricaine a repoussé une attaque rebelle proche de Bambari dans le centre du pays, infligeant une perte de sept (7) combattants aux assaillants de la CPC.
La région de l’Ouham-Pendé au nord de la Centrafrique, même avec le déploiement des Forces armées centrafricaines, reste le bastion des hommes armés de 3R. La circulation sur l’axe Bozoum-Bocaranga en passant par le village Ngoutèrè est impossible depuis presque deux ans à cause de la présence massive des mines antipersonnel.
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