L’Autorité nationale des élections (ANE) se dit déterminée à organiser les élections locales d’octobre prochain. Position exprimée, ce 5 juillet à Bangui par le président de l’institution, Barthélemy Mathias Morouba. En marge de cette rencontre, organisée par le Cadre de concertation, l’institution a rassuré les acteurs électoraux de l’évolution du processus. Cependant pour la société civile, il ne faut pas s’empresser.
La rencontre initiée par le Cadre de concertation pour recueillir des informations sur le processus électoral a mobilisé des acteurs politiques et leaders de la société civile. C’est à cette occasion que le président de l’Autorité nationale des élection (ANE) a rassuré les différentes parties des avancées dans le processus électoral. Selon l’ANE, la cartographie, la redynamisation de ses démembrements ainsi que le recrutement des agents électoraux évoluent positivement.
« Tout ce matériel va arriver »
« Nous sommes en train d’organiser la journée d’information générale, notamment sur la révision du ficher électoral qui aura lieu dans les plus brefs délais. D’ici au plus tard un mois, tout ce matériel va arriver. Dès que nous les aurons, nous démarrerons immédiatement la révision des fichiers », a fait savoir Barthélemy Mathias Morouba, président de l’Autorité nationale des élections.
Toutefois, des recommandations ont été formulées en marge des échanges. Pour la société civile, rien ne sert de s’empresser.
« L’ANE déplore le manque de moyens »
« Nous ne voyons pas la nécessité de se précipiter en vue de nous produire des élections bâclées. Aujourd’hui, l’ANE déplore le manque criant de moyens pour l’organisation de ces élections », a indiqué Dieudonné Ngoumbango, président de la Coordination des partis centristes.
Cette réunion d’information sur l’avancement du processus électoral intervient à un moment où certains partis de l’opposition ont indiqué qu’ils vont boycotter ces prochaines élections locales, exigeant la réforme de l’ANE et du Conseil constitutionnel qu’ils jugent partiaux, et le MDREC, un autre parti de l’opposition a demandé le report des scrutins en 2025. Mais pour le Cadre de concertation qui note des avancées dans ce processus, les différentes parties doivent revenir à la raison.
« Les choses évoluent très bien. Il est vrai qu’il y a encore des réticences de la part de certains acteurs électoraux. Mais nous, Cadre de concertation, nous nous donnons à fond. Nous nous sommes rapprochés d’eux pour leur demander de revenir sur la table », a affirmé Barbara Sanga, présidente du Cadre de concertation.
Le gouvernement avait insisté que les élections locales allaient se tenir cette année et selon le chronogramme de l’ANE, elles se dérouleront bel et bien en octobre prochain.
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