Ces derniers temps, se procurer de la viande de bœuf sur les marchés de Bangui est difficile et couteux. Le kilogramme qui se vendait à 4000, il y a un mois, coute actuellement 4.500 francs Cfa. Si les consommateurs s’en plaignent, les bouchers évoquent l’augmentation des prix des bétails par les éleveurs de bœufs.

Ces derniers temps, dans les marchés de la capitale, des tables de plusieurs bouchers sont quasiment vides. On constate des attroupements inhabituels devant quelques étals. Les consommateurs se plaignent de cette situation et indiquent que cette pénurie de la viande de bœuf bouleverse leur habitude alimentaire.

« Sur le marché, les bouchers refusent de nous vendre désormais 1 Kilogramme de viande à 4.000 francs. Ils le font maintenant à 4.500 francs. Du coup, on se voit obligé de trouver un aliment qui peut nous permettre de nourrir la maisonnée », témoigne une mère de famille.

Insécurité en cause ?

Pour certains bouchers rencontrés aux marchés du Pk12, du Centre-ville et de Km5, l’augmentation des prix des bœufs au niveau du marché à bétail de Boubouï est à l’origine de cette pénurie. Selon eux, une tête de bœuf qui se vendait à 150. 000 ou 200. 000 coûte désormais 1 million de Francs CFA.

 « Il y a effectivement ce problème au niveau du marché à bétails. Les éleveurs peulhs se plaignent des attaques ou vols dont ils sont victimes pendant la transhumance. Les bandits armés leur ravissent leurs bœufs et c’est ce qui justifie cette rareté sur le marché », a argué Alain Messelendji, délégué des bouchers du PK12.

Une rareté qui encourage la cherté de ces bêtes au niveau du marché Boubouï, à en croire Clémentine Greyate, présidente des bouchers du centre-ville. « Nous payons même un bœuf à un million de francs CFA. Nous sommes obligés de payer ceux qui coutent un peu moins mais pas en grand nombre. C’est ce qui explique la situation actuellement sur le marché local », justifie-t-elle.

Face à la hausse des prix des bœufs, Patrick Ningatha Ndjinta, directeur de cabinet au ministère de l’élevage donne des clarifications. « Nous constatons que la saison pluvieuse empêche le convoyage à pieds des bœufs vers le marché à bétails. C’est ce qui explique la réduction des têtes des bêtes sur le marché », explique ce dernier.

Les bouchers et les consommateurs demandent aux autorités de procéder à la règlementation des prix des bœufs dans ce secteur.

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