Après Bossembélé et Bangui la capitale, la pénurie de la viande de bœuf s’étend aussi à Bambari dans le centre du pays. Pourtant, cette région est souvent connue pour sa population bovine nombreuse. La rareté du produit entraîne une hausse de prix qui impacte la vie des habitants ayant un pouvoir d’achat limité.
Même si la raison à l’origine de cette augmentation soudaine des prix des denrées alimentaires n’est pas encore connue, les consommateurs s’en plaignent à cause de leur faible pouvoir d’achat. En plus des prix élevés, ces derniers déplorent la quantité des produits qui leur sont servis.
Dépenser plus
« Auparavant, on pouvait payer la viande de bœuf à 1500 francs CFA et cela suffisait pour toute la famille. Mais aujourd’hui, c’est impossible car il nous faut maintenant débourser au moins 2500 francs pour espérer nourrir la maisonnée », constate amèrement Sandra Abigaël Yaguime, une mère de famille.
Pour les bouchers du marché central de Bambari, cette cherté de la viande de bœuf s’explique par le départ des éleveurs qui sont déjà en transhumance loin de la ville.
« Ceux qui nous vendent les bêtes sont allés loin de la ville en quête de pâturage. C’est la période de transhumance. Il est difficile de se procurer de bétails et on est contraint d’augmenter le prix pour tirer quand même un profit », tente de justifier Honoré Darissa, un boucher de la localité.
En plus de cette rareté et hausse du prix de la viande de bœuf, le manioc, l’un des mets préférés des Centrafricains a vu aussi son prix galoper sur les marchés de Bambari. Selon les commerçantes, c’est la rareté de la pluie qui en serait à la cause. La hausse des prix de ces denrées alimentaires sur le marché bouleverse les habitudes alimentaires des familles à faible revenus. Pour beaucoup d’habitants de Bambari, seuls la régulation et le contrôle des prix pourrait alléger leur peine.