Michel Béllo, ex-coordonnateur des Antibalaka de la Nana-Mambéré et quelques-uns de ses hommes ont rendu leurs armes, la semaine dernière, au village Batta à 30 kilomètres de Bouar dans la Nana-Mambéré. Une reddition faite en présence des membres du comité de suivi de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA).
Ce désarmement volontaire s’est déroulé sur le terrain de l’école Batta à 30 km de Bouar, sur l’axe Baoro. Cet ancien chef rebelle, Michel Bello, a déclaré devant les autorités militaires et locales la fin de sa lutte armée. Il dit intégrer désormais l’accord de paix.
« Nous acceptons de rendre nos armes suite aux multiples sensibilisations qui ont été réalisées par les autorités locales. En décidant de remettre les armes, je marque ma volonté de revenir dans le processus de paix. Je l’ai fait aussi pour mes compatriotes qui sont épris de paix. J’exhorte les autres à sortir de leur cachette et de ne pas avoir peur », a-t-il déclaré.
Le comité de suivi de l’accord de paix appelle les hommes armés à rejoindre ceux qui ont décidé d’abandonner la rébellion en faveur de la paix pour le développement de la région.
Un acte de bravoure
« Je pense que cet ancien coordonnateur des Anti-balaka de la Nana-Mambéré a posé un acte de bravoure. Lui et certains de ses hommes ont décidé de remettre les armes qu’ils détenaient. On ne peut que les accompagner en tant qu’acteur de la mise en œuvre du programme de désarmement dans la région et j’estime que les autres en feront autant », espère Joël Zouhouli, directeur régional du DDR de la Nana-Mambéré.
Pour le gouvernement, l’APPR-RCA reste un cadre idéal pour le retour de la paix dans la région. Cependant, certains acteurs doutent de la sincérité de l’engagement des ex-rebelles qui, selon eux, ne jouent pas franc-jeu.
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