Les traitements cruels inhumains et dégradants commis sur les enfants en République Centrafricaine sont loin de prendre fin. Un dernier exemple en date a été la découverte macabre ce 27 janvier du corps d’un enfant âgé d’environ 2 ans au quartier Gobongo II situé dans le 8ème arrondissement de Bangui. L’enfant a été enseveli dans une maison en construction.
L’acte serait posé par sa mère, retrouvée quelques heures plus tard par la police. La maman a nié tous les faits. La nouvelle a donc surpris tout le quartier qui a tout de même déploré cet acte criminel.
Selon le reporter de Radio Ndeke Luka qui a constaté les faits, « l’enfant est vêtu d’un bonnet noir sur la tête, jambe droite plâtrée, culotte noire barré de blanc » Il se trouvait au fond d’une fosse de moins de 50 centimètres avec un bras dehors.
Pour Etienne Oumba, chef du quartier Gobongo II, « c’est un capitaine de l’Armée centrafricaine qui m’a informé par téléphone de cette situation, après que les ouvriers de son chantier aient découvert le corps sans vie de cet enfant ».
Quant à Henri Wanzé, Directeur Général de la Police Centrafricaine, « la lecture de la découverte de ce corps montre que l’enfant a maigri suite à une maladie et serait très malade. Nous supposons que ses parents n’avaient plus les moyens de s’occuper de sa santé et voulaient simplement se débarrasser de lui. Toutefois, les enquêtes sont en cours pour que Justice soit faite ».
Par ailleurs, un autre enfant de 6 ans a aussi fait les frais d’un cas de maltraitance au quartier Guitangola dans le 3ème arrondissement de Bangui. Sa mère lui a enfoncé la main droite dans une braise. Dans les faits raconte Rose Voganama, tante paternelle de l’enfant en question, « l’enfant n’était pas rassasié au cours d’un dîner et a demandé à sa mère de lui donner une boule de manioc afin d’en accompagner avec son morceau de viande. Offre réfutée par la maman. Le gamin s’était vu obligé de se servir de la boule réservée à son père, à l’insu de sa mère. Piquée de colère, sa mère était passée à cet acte plus que punitif ».
L’autre cas disons de violation des droits de l’enfant concerne les enfants de la ville de Birao (nord). La plupart de ces derniers en âge scolaire n’ont pas d’actes de naissance. Une situation qui a poussé le président du Tribunal de Grande Instance de Birao à effectuer un déplacement à l’école préfectorale de la ville pour sensibiliser les parents et leurs enfants sur la nécessité de posséder un acte de naissance. Le magistrat avait décidé de mettre à la disposition de chaque enfant un acte de naissance, moyennant une modique somme de 500 francs CFA (environ 0,7 euros).
D’après le correspondant de Radio Ndeke Luka dans cette région, « la préfecture de la Vakaga en général (nord) et la ville de Birao en particulier, ne disposent pas d’archives. Celles-ci ont été détruites surtout incendiées au cours des crises militaro-politiques ».