Après plusieurs années de refuge, plus de 350 ex-réfugiés centrafricains vivant au Cameroun ont regagné, le 28 juillet dernier, leur terre natale. Ils ont été accueillis à Béloko dans la Nana-Mambéré par les autorités locales. Ce retour intervient après un malentendu de 48 heures entre les autorités camerounaises et centrafricaines à la frontière entre les 2 pays.
Ces anciens réfugiés sont arrivés, dimanche 28 juillet, à 12 heures, à bord d’un convoi d’une dizaine de véhicules. Après plus de 10 ans de refuge, ces ressortissants de Paoua, Baoro, Gallo et Bouar comptent énormément sur la réinsertion sociale à travers le commerce.
« Je veux reprendre mes activités »
« J’étais commerçant. Je résidais à Baoro. Maintenant, je veux reprendre mes activités comme dans le passé. C’est pourquoi, je demande au gouvernement de me venir en aide », affirme Mahama Mariama, ex-réfugiée au Cameroun.
Après avoir passé 11 ans d’exil à Maïganga, au Cameroun, Oumarou Ganga, un ressortissant de Paoua, préfère reprendre ses activités agricoles à Bouar. « Je veux cultiver du manioc et du maïs pour avoir de quoi manger », dit-il. L’expérience démontre que les retournés éprouvent d’énormes difficultés en matière de logements et biens. Les responsables du Projet d’appui au retour et à la réintégration des réfugiés (PARET) affirment tout mettre en œuvre pour prévenir ce genre de conflits avec la population autochtone.
Échanger avec les mécanismes
« Les mécanismes de gestion vont être à leurs côtés pour pallier certaines difficultés. S’ils possèdent des terres voire d’autres biens, ils sont obligés de les échanger avec les membres du mécanisme pour une éventuelle restitution de ces biens », a indiqué Johvay Yapendé, chef de centre PARET de Béloko.
Selon le HCR, ce programme de retour volontaire s’étend jusqu’en 2028. Une opération facilitée par le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés et la Commission nationale pour les réfugiés.
Plusieurs milliers de ressortissants centrafricains, ayant fui des violences en 2013, vivent encore en exil dans les pays de la sous-région.
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