Drôle d’histoire ce 29 janvier 2012, au quartier Gbaya Dombia situé dans le 3ème arrondissement de la ville de Bangui. Une intervention policière s’est soldée par une panique chez certains sujets dits « sans papiers ». En effet, l’intervention a été initialement lancée dans une enquête pour le détournement des appareils téléphoniques portables.
Mais à l’arrivée des éléments de police au niveau des bouchers de Gbaya Dombia, plusieurs personnes se sont enfuies.
Une attitude étrange qui a interpelé les éléments de la police qui ont poursuivi les fuyards et en ont attrapé quatre.
Cette opération n’a pas été bien comprise par les habitants de cet arrondissement très populaire de la ville de Bangui. Ils ont pointé un doigt accusateur à l’endroit de la police pour racket. Une accusation rejetée en bloc par la police.
Des sources policières ont expliqué que « la police n’a fait que son travail. Les éléments ont trouvé cette fuite suspecte et sont intervenues. Il n’était donc pas question, selon ces mêmes sources, de racket des citoyens comme l’ont dit ces habitants ».
« Je n’ai pas de papier. C’est parce que nous n’avons pas de papiers que nous avons pris la fuite en voyant les policiers. J’ai déjà fait 5 ans en République Centrafricaine. Nous sommes de pauvres bouchers. Nous n’avons que 500 francs CFA (environ 7 euros) par jour. Cela ne nous permet pas de nous faire délivrer les papiers », a indiqué à Radio Ndeke Luka, un des fuyards arrêté.
Il faut dire que cette question de la fuite de ces « sans papiers » relance le débat autour du séjour des étrangers sur le sol centrafricain et la délivrance des pièces administratives aux ayants droits dans un délai raisonnable.
Des sources concordantes affirment que la plupart de certains sujets étrangers vivant en Centrafrique ne sont pas été en conformité avec la Loi du pays. Donc des « sans papiers » pour la plupart.
L’autre épineuse question est la condition draconienne de la délivrance des papiers. Il faut parfois mettre la main à la poche pour y parvenir, à en croire certains usagers.
La porosité des frontières du pays avec les ses voisins est l’un des facteurs aggravant de séjours illégaux en Centrafrique.
D’ailleurs, beaucoup de centrafricains ne disposent pas de pièces administratives.
Par ailleurs, un autre contrôle policier a été mené dimanche dans la ville de Nola (ouest) pour démasquer les conducteurs des taxis motos illégaux. Ces derniers, selon les services hospitaliers de la localité, sont principales causes d’accidents de circulation : 30% de cas par an.