Les lépreux de la République Centrafricaine accèdent difficilement aux soins appropriés, même si la maladie tend à régresser dans certaines régions du pays. Ce constat est fait ce dimanche 29 janvier 2012, par Radio Ndeke Luka, à l’occasion de la célébration de la 59ème journée mondiale de cette maladie. En RCA, une importante délégation du ministère de la santé s’est rendue au centre de santé intégré de Délébama situé à 24 kilomètres de Bangui, sur la route de Damara (sortie nord) pour cette fête.
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka à Mbaïki (sud), aucune manifestation n’est prévue pour cette circonstance, bien que la région soit endémique : 75 cas diagnostiqués soient 12,48% pour 1000 personnes. La plupart des patients sont issus du milieu pygmée. Toutefois l’accès aux soins par ces derniers pose de sérieux problèmes.
Même son de cloche à Nola (ouest) où cette fête est passée inaperçue. Au cours d’une dernière mission du ministère de la santé dans cette localité, 25 cas ont été identifiés. Les structures de prises en charge sont quasi inexistantes, indique le correspondant de Radio Ndeke Luka.
Par contre à Bossangoa (nord), la lèpre est en voie de disparition. Les statistiques du ministère de la santé du 4ème trimestre 2011 ont montré que 9 personnes seulement sont atteintes de cette maladie contre 33 en 2009.
La lèpre est l’une des maladies oubliées, lointaines et antiques. Pourtant, tous les ans, plus de 200 000 nouveaux cas sont détectés à travers le monde parmi lesquels, environ 10% d’enfants.
Au cours des 30 dernières années, le nombre des personnes touchées par cette maladie a pu être divisé par 10. Depuis 1982 les soins ont permis d’obtenir des résultats satisfaisants. A ce jour, dans la plupart des pays où la lèpre reste endémique, l’isolement n’est plus considéré comme une solution et le traitement peut être administré par des centres de santé générale.