Le nombre de décès dus au paludisme en Afrique a enregistré une baisse de 33 % au cours de la dernière décennie. Ce chiffre a été rendu public ce 31 janvier 2012, à Addis-Abeba en Ethiopie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), au cours d’une réunion d’évaluation de l’Assemblée de l’Alliance des 41 Dirigeants Africains contre le Paludisme (ALMA).
A l’issue de cette rencontre, la présidente du Libéria et récente lauréate du Prix Nobel, Ellen Johnson Sirleaf, a repris la présidence de cette organisation qu’est l’ALMA. Elle succède à son homologue tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete.
La Présidente Sirleaf a hérité d’une campagne contre le paludisme qui a fait de grands progrès, mais qui est toujours confrontée à des défis majeurs en termes de financement.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, en dépit de ces progrès, l’actuelle crise mondiale de la finance, mise en lumière par l’ajournement de la série 11 du Fonds Mondial, met en danger ces bons résultats.
Selon l’ALMA, le manque de financement, nécessaire pour atteindre et soutenir une couverture universelle d’interventions essentielles contre le paludisme, notamment les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine, les tests de diagnostic rapides et les moustiquaires à imprégnation durable, s’élève à 3,3 milliards de dollars jusqu’à la fin de l’année 2015.
Les chefs d’Etats africains ont accepté d’intensifier leurs efforts afin de combler ce manque et ont formulé des recommandations et des engagements essentiels, notamment : Employer les crédits de l’IDA de la Banque Mondiale pour protéger ces avancées sanitaires et empêcher le renouveau du paludisme, accentuer l’engagement de l’Afrique envers la transparence par le biais d’une Fiche de Résultats pour la Responsabilité et l’Action, accroître le financement africain dédié à la santé, suivre des approches de financement novatrices pour élargir le groupement des ressources consacrées à la santé.
7 pays membres de l’ALMA à savoir le Bénin, le Burundi, le Cameroun, le Kenya le Rwanda, le Mozambique et la Tanzanie ont reçu une mention spéciale pour avoir annulé tous les droits et taxes sur les marchandises liées au paludisme, interdit les monothérapies dangereuses ou fait des progrès importants pour controler le paludisme.