Les étudiants de l’Ecole normale des instituteurs (ENI) de Bambari sont entrés, ce 14 août, en grève de trois jours. Ils réclament du gouvernement le paiement de 6 mois d’arriérés de bourse. Les responsables de l’établissement indiquent que des démarches sont en cours pour verser aux étudiants leurs bourses.
Dès 6h du matin, les étudiants ont barricadé l’entrée de l’Ecole normale des instituteurs avec des rameaux. Coups de sifflets et concert de casserole, ils chantent, demandant le payement de leur bourse. Pour Rodolphe Koleyam, représentant des étudiants, le non payement de bourse les pénalise.
« Venus de différentes régions, nous sommes là en train de souffrir. On n’a rien, même pas de savon. Raison pour laquelle nous revendiquons notre droit. Nous au niveau de l’ENI, qui sommes le poumon de l’Etat, depuis 6 mois nous sommes sans argent. L’Etat ne fait rien pour nous », déplore-t-il.
A en croire les mécontents, cette situation les bloque totalement. « Bientôt, nous serons à la fin de notre formation. Mais comment allons-nous payer le transport pour rentrer chez nous ? Nous sommes bloqués pour l’heure », s’inquiète Leticia Sérengako, une autre manifestante.
Des faits confirmés par les responsables de l’établissement qui soulignent que des démarches sont déjà en cours pour régler la situation.
« Il faut donner plus de temps »
« Nous reconnaissons que ces étudiants ont 6 mois d’arriérés de bourse. Mais, nous leur demandons de privilégier les études parce qu’on est presqu’à la fin de l’année. Des efforts synchronisés sont faits. Il faut donner plus de temps pour pouvoir avoir ce versement de bourse », indique Modeste Baouanza, directeur de l’Ecole nationale des instituteurs de Bambari.
Cette situation concerne plus de 250 étudiants de la 1ère et de la 2ème année, alors que ces derniers sont proches des examens de fin d’année. Fondée en 1985, l’Ecole normale des instituteurs de Bambari, dans le centre du pays, est chargée de la formation des enseignants des différents établissements de l’enseignement du fondamental I. Ces dernières années, celle-ci est confrontée à des difficultés dans son fonctionnement.
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