La traque du général tchadien Baba Ladé prend une autre tournure à Bangui. Un éleveur peulh suspecté d’appartenir à la rébellion du Front Populaire pour le Redressement (FPR) a été abattu jeudi 2 février 2012, dans le 7ème arrondissement de la ville de Bangui. Le crime a été commis par un élément de la garde présidentielle en poste dans cet arrondissement. Un autre peulh grièvement blessé et un autre porté disparu.
Dans les faits racontés par les témoins rencontrés sur les lieux du drame par Radio Ndeke Luka, ces éleveurs seraient suivis par certains habitants à la solde de ces hommes en uniforme.
Le crime odieux a été commis après que ces peulhs auraient vendus leurs bœufs et chercheraient à retourner dans leur campement d’origine situé à quelques kilomètres de l’arrondissement. Ils ont été interpelés par ces forces de l’ordre proches du président François Bozizé, avant d’ouvrir le feu sur eux.
Selon l’un d’eux qui a requis l’anonymat, « la traque de Baba Ladé est devenue une affaire de tous les peulhs. Or, nous n’y sommes pour rien. Nous ne sommes pas en paix, on ne comprend plus rien. Pourtant, nous sommes aussi des centrafricains comme tout autre compatriote. Nous vivons ici depuis plus de 40 ans et avons nos progénitures sur ce territoire. Nous ne savons à quel saint nous vouer. La seule chose que nous exigeons est notre propre protection par le président de la République François Bozizé comme tous autres citoyens ».
La gendarmerie de Landja qui s’ést dépêchée sur les lieux, a ouvert une enquête pour rétablir la vérité.
Les opérations de la traque de Baba Ladé et ses hommes ont été lancées le 23 janvier dernier dans les villes de Ouandago (nord) et Gondava (nord) situées respectivement à 80 et 45 kilomètres de Kaga Bandoro contre les rebelles du FPR. Il s’agit des attaques conjointes Armées centrafricaines et tchadiennes.
Toutefois, Baba Ladé court toujours.