« Comment riposter efficacement contre diverses épidémies et assurer une prise en charge correcte du couple mère/enfant » ? Ces interrogations ont été le 4 février 2012, au centre de 2 réunions des professionnels de santé à Bangui et à Sibut (nord de Bangui).
La première réunion s’est tenue à Bangui. C’est la 4ème du genre dite réunion de coordination des activités de la surveillance épidémiologique intégrée des maladies et du Programme Elargie de Vaccination de routine (PEV). Elle a regroupé le personnel de santé de la région sanitaire N°7. Une soixantaine de participants venus des 4 coins du pays y ont pris part.
Selon Boniface Ngboutou, chef de service de l’Information, Education et Communication et des statistiques sanitaires à la direction de la région sanitaire n°7, l’occasion leur a permis de mettre en exergue la paralysie flasque aigue, agent pathogène de la poliomyélite, des cas suspects de la fièvre jaune, la rougeole et bien d’autres maladies.
Il a indiqué qu’au cours de cette rencontre, les participants ont aussi passé en revue les récentes données de l’épidémie de choléra diagnostiquée dans l’Ombelle M’poko (sud), faisant 16 morts. 26 cas sont décelés en ce début d’année de 2012, contre 36 en 2010.
L’autre facteur mis en lumière a été le recadrage des paramètres liés à la non accessibilité de certains enfants aux campagnes nationales de vaccination. Il a été question à travers ces innovations, de contribuer à la réduction de 70 % de la mortalité infantile en Centrafrique d’ici 2015, comme souhaité par les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
La seconde réunion s’est tenue à Sibut. Au cours des assises, l’accent a été mis sur le combat contre la mortalité néonatale liée à la malnutrition, la tuberculose, le paludisme voire la rougeole.
Les participants venus de Ndjoukou, Mala et Sibut (centre-est) ont été outillés sur les concepts de soins communautaires, la gestion médicale et la prise en charge intégrée des enfants issus du milieu communautaire.
Par ailleurs, les portes du centre de santé de Bobangui (sud) sont restées fermer ces derniers mois. Motif : Le chef dudit centre a emporté tous les matériels et équipements destinés aux soins, après que la population ait exigé son départ. Il serait accusé de gestion opaque des fonds de ce centre. Les autorités sanitaires sont à pied d’œuvre pour palier cette situation.