L’Etat-major de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) vient de démentir le gouvernement centrafricain sur l’accusation portée contre elle, au sujet d’une éventuelle complicité liée à la venue en Centrafrique du rebelle tchadien Baba Ladé. Une venue qui serait parrainée par le chef de file de l’APRD Jean-Jacques Demafouth en 2007.
Dans un communiqué de presse signé du Porte-parole de l’APRD et diffusé ce 7 février 2012 sur les ondes de Radio Ndeke Luka, le Colonel Henri Abdel-Nour Tchebo Wafio, l’APRD estime qu’il s’agit d’ « une simple allégation et de la volonté manifeste du régime de Bangui de nuire à leur leader Jean-Jacques Demafouth ».
L’APRD ajoute que c’est en avril 2008 que le mouvement a désigné Demafouth pour leur permettre d’avoir un représentant au Dialogue Politique Inclusif tenu à Bangui.
« Bien avant cela, nous n’avons aucun contact avec ce dernier. A notre connaissance, Demafouth ne connaît pas non plus Baba Ladé et ne l’a jamais rencontré », indique le communiqué.
Le même communiqué rappelle que 19 éléments de l’APRD ont été pris en otage en 2011 par les hommes de Baba Ladé. Ils ont été libérés grâce au Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) de Kaga Bandoro (nord). Sur ce, l’APRD relève qu’il est le tout premier mouvement rebelle à combattre le Front Populaire pour le Redressement de Baba Ladé sur l’ensemble du territoire centrafricain.
Le porte parole de l’APRD conclut dans ce même communiqué que son mouvement n’a jamais formé les éléments de Baba Ladé.
Ce communiqué intervient au moment où Jean-Jacques Demafouth, arrêté le 6 janvier dernier avec les députés entrant et sortant de Birao II, croupit encore dans les locaux de la Section de Recherche et d’Investigation (SRI). Il a été accusé pour « atteinte à la sureté intérieure de l’Etat » par le régime de Bangui.