Malgré les opérations de déguerpissement menée par la Brigade d’intervention et de répression (BIR) au Km5, dans le 3ème arrondissement de Bangui, la circulation est toujours saturée. Certains vendeurs, qui ont été décampés il y a quelques semaines se réinstallent devant l’impuissance de ces auxiliaires de maintien de l’ordre. Dépassés, les éléments de la BIR demandent l’appui des forces de défense et de sécurité.
Du rond-point Koudoukou jusqu’au marché de Kokoro, il est difficile de circuler librement. Des vendeurs à la sauvette et ceux qui n’ont pas de place dans le marché, installent leurs marchandises sur la voie publique. Cette situation crée des embouteillages et empêche la libre circulation des biens et des personnes. D’où l’agacement des passants.
« Nous avons des difficultés sur la voie. Quand les éléments de la BIR se sont installés ici, il y avait la libre circulation. Mais aujourd’hui, on ne sait pas ce qu’il s’est passé. Ces commerçants, au vu de tous, sont revenus encore s’installer ici. Ce qui fait que les embouteillages persistent », déplore un passant.
L’incivisme pointé du doigt
Selon les éléments de la BIR rencontrés sur place, cette réinstallation est due à la montée de l’incivisme, car certains commerçants profèrent des menaces à l’égard de ces éléments. C’est pourquoi ces derniers sollicitent l’appui du gouvernement. « Nos éléments qui sont à Combattant sont appuyés par les forces de l’ordre. Mais ici au Km5, nous ne sommes pas appuyés. Le peu de moyens qu’on nous donne pour travailler, ne suffit pas aussi. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités de nous envoyer des forces de l’ordre et de sécurité afin de nous aider à déguerpir ces commerçants », suggère Ahmed Issouf Bissafi, un élément de la BIR.
Les opérations de déguerpissement au Km5 se sont limitées seulement au rond-point Koudoukou. Avec la rentrée des classes dans les prochains jours, certains agents demandent l’augmentation de leur effectif.
« Nous demandons au gouvernement de nous appuyer parce que bientôt, ça sera la rentrée des classes. Nous avons dans le secteur, l’école Koudoukou et l’école Gbayadombia. Nous souhaitons qu’on augmente notre effectif pour garantir la libre circulation des élèves », implore Ephrem Kouagoumon, un des agents.
Le marché de Km5 à Bangui est reconnu pour sa densité et ses embouteillages. La Brigade d’intervention et de répression (BIR) lutte, depuis quelques mois, contre l’incivisme et le banditisme dans les marchés publics de Bangui. Une initiative du président de la République, placée sous la supervision du ministère de l’Administration du territoire, dans le cadre de l’opération Kwa ti Kodro pour l’assainissement de la ville de Bangui.
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