Lancés il y a une semaine, les travaux d’exhumation des restes des corps des victimes ou encore des personnes décédées pendant la crise militaro-politique de 2013 en République centrafricaine se poursuivent. Après le site de Boulata dans le 3e arrondissement de Bangui, ces opérations seront élargies à d’autres endroits ayant servis de cimetières lors de ces troubles.
Au total 281 corps ont été extraits sur le site de l’église évangélique des frères de Boulata, au lieu de 110 prévus initialement. Selon la ministre de l’Action Humanitaire, la prochaine étape des travaux d’exhumation des corps sera sur le site de l’école Ngouciment dans le 5e arrondissement.
« C’est un projet qui date depuis quelques années. Nous allons entamer celui de Ngouciment mais il nous faut tout préparer et le soumettre au conseil des ministres. Nous allons réunir les conditions nécessaires pour procéder aux exhumations des corps », a précisé la ministre.
Pour l’instant, le gouvernement continue de mobiliser les ressources nécessaires afin d’étendre ces travaux à d’autres sites, où des corps ont été enterrés au temps fort des crises dans tout le pays.
« Nous sommes en train de mobiliser les moyens financiers et des personnes ressources. Nous allons le faire avec toutes les précautions sanitaires comme à Boulata. Il y a une ligne financière prévue pour cela et on va tout faire pour offrir à ces compatriotes décédés des sépultures décentes », indique-t-elle.
Par cette action, le gouvernement centrafricain entend par-là consolider la cohésion sociale, préserver la santé des habitants des secteurs ciblés et honorer la mémoire de ces victimes de conflit en République centrafricaine.
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