La situation des fonctionnaires et agents de l’Etat relevant des entreprises paraétatiques va de mal en pis. Ils n’arrivent presque pas à toucher leur salaire à la fin de chaque mois. Ce qui est le contraire par rapport à leurs collègues des Administrations étatiques. Il s’agit d’une plainte exprimée ce 11 février 2012, sous couvert de l’anonymat à Radio Ndeke Luka par certains cadres concernés.
Cette situation déplorable intervient quelques jours après que le gouvernement centrafricain ait suspendu en janvier dernier tous les Conseils d’Administration des entreprises, offices et sociétés d’Etat.
Certains intéressés rencontrés refusent tous de se prononcer publiquement sur la question prétextant selon eux, qu’il s’agit d’une décision politique et que, se prononcer là-dessus expose à des risques d’éventuelles sanctions : Tout se passe comme si cela relève du secret des dieux. Pourtant, la nouvelle défraie la chronique. Elle fait même de nombreux mécontents.
Les journalistes de Radio Ndeke Luka qui suivent le dossier affirment qu’il est difficile pour eux, d’obtenir des témoignages des techniciens sur l’impact d’une telle décision.
Les victimes se comptent d’ailleurs par milliers. L’une d’entre elle qui est un fonctionnaire admis à la retraite Pierre DAPPA, ancien dactylographe et pensionnaire de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (ancien office centrafricain de sécurité sociale). Il cumule à lui seul 21 Trimestres d’arriérés de pension. Il s’est plaint à Radio Ndeke Luka au sujet de la suspension des opérations de paie cette semaine sur instruction de la Présidence de la République. Il Ignore jusqu’à quand cette situation va perdurer, il ne sait plus à quel saint se vouer.
Le pensionnaire déclare que c’est depuis 2009, qu’ « une promesse leur a été faite au sujet de l’apurement de leurs dus. Malheureusement, aucun geste n’a été fait jusqu’à ce jour. Ce blocage vient encore aggraver la situation ».
A quand la fin de la galère des pensionnaires et des employés des institutions paraétatiques ? Difficile de répondre à cette interrogation.
Tout ce que l’on sait, c’est qu’avec cette mesure de dissolution des Conseils d’Administration, aucune opération financière pour des besoins de services ne peut se faire par les structures concernées sans une levée de fonds autorisée par le Conseil de trésorerie sur proposition des programmes présentés par les institutions en question.