À Bangui, la campagne de soins de santé de masse, initiée par des médecins spécialistes centrafricains de la diaspora en partenariat avec le ministère de la santé, la BAD et le PNUD, a officiellement débuté ce 16 septembre. Avant le lancement des consultations, une session de formation post-universitaire a été organisée, réunissant les responsables des structures sanitaires de la capitale et des provinces, ainsi que des étudiants en médecine de l’Université de Bangui.
Ces médecins spécialistes centrafricains de la diaspora, venus d’Europe, d’Afrique et des États-Unis, interviennent dans le cadre du projet intitulé « Diaspora campagne santé ». Lors de cette première journée, les débats ont principalement porté sur les thématiques liées aux examens biologiques, ainsi qu’au diagnostic et au traitement du coma diabétique. La diaspora médicale centrafricaine a saisi cette opportunité pour exprimer son souhait de contribuer activement au développement de la République centrafricaine.
Améliorer le plateau technique
« Nous espérions que la situation évolue plus rapidement. Je me suis rendu à l’hôpital communautaire ainsi qu’à celui de l’Amitié, et c’est loin d’être réjouissant. Notre souhait, à l’issue de ces échanges avec nos collègues, est de créer une commission qui permettrait aux professionnels de santé en province de bénéficier de laboratoires et d’équipements médicaux adaptés », a déclaré, le docteur Crépin Kezza, chef de service des urgences en Guyane Française.
Des attentes élevées
Dieu Béni Sokram Yangao, médecin chef de l’hôpital secondaire de Gadzi, dans la Mambéré, a également souligné ses attentes vis-à-vis de cette session de formation post-universitaire, espérant en tirer d’enseignements cruciaux pour améliorer la prise en charge dans son établissement.
« C’est crucial pour nous, car nous avons de nombreux patients souffrant de diabète. À l’hôpital, il y a un manque de prise en charge adéquate, en raison de l’absence d’un plateau technique approprié. Nos attentes sont élevées, et nous espérons que les hôpitaux secondaires bénéficieront d’équipements médicaux adaptés pour offrir des soins appropriés aux patients », a-t-il souhaité.
Cette campagne de soins de santé qui se poursuivra jusqu’au vendredi, se déroule dans un contexte où la République centrafricaine est confrontée à d’importants défis sanitaires, tels que le manque d’infrastructures adéquates, la pénurie de personnel médical qualifié et l’insuffisance des équipements techniques. Elle bénéficie des financements du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et de la Banque Africaine de Développement (BAD).
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