Après dix années d’activité en République centrafricaine, la Minusca, Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique, dresse un bilan de ses actions dans le pays. Un bilan jugé satisfaisant par sa porte-parole, bien que la société civile centrafricaine le considère mitigé. Une position réaffirmée lors de la conférence de presse hebdomadaire du 18 septembre.
Selon Florence Marchal, porte-parole de la Minusca, le bilan de l’institution est évalué quotidiennement à travers l’exécution de son mandat. Le cadre légal en vigueur reste l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR), signé le 6 février 2019 à Bangui. Cet accord a été essentiel pour favoriser le retour de la paix en République centrafricaine, comme elle le souligne.
« Le seul cadre légal auquel tout le monde doit se conformer est l’accord de paix et la feuille de route de Luanda, incluant les groupes armés qui y sont revenus. Deuxièmement, il existe un comité local chargé du suivi et de la mise en œuvre de cet accord. Comme nous pouvons le constater, ce comité mène des actions qui font réellement la différence »,estime Florence Marshal.
Cependant, la Minusca fait face à un défi majeur : la dégradation avancée des routes. Cette situation complique l’accès à certaines localités et rend les opérations de la mission plus difficiles. La porte-parole de la Minusca indique que ces conditions ont un impact significatif sur l’efficacité de leur intervention.
« Ce défi est présent partout et en toute saison. Pour mettre en œuvre son mandat, la Minusca continue de mener des actions visant à faciliter l’accès aux populations, dans le cadre de sa mission de protection des civils », explique Florence Marchal.
En dépit de ces difficultés, la Minusca indique qu’elle continue de soutenir le gouvernement centrafricain dans ses efforts pour restaurer l’autorité de l’État. Un exemple de ce soutien est l’appui logistique et technique apporté au processus des élections locales, prévues pour le 6 avril 2025.
En octobre prochain, le secrétaire général des Nations unies présentera son rapport sur la situation en République centrafricaine devant le Conseil de sécurité. Ce rapport évaluera les progrès réalisés par la Minusca et les défis restant à surmonter dans le pays.
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