« Il n’existe pas des rebelles tchadiens en République centrafricaine ». Cette déclaration a été faite lundi 13 février 2012 sur les ondes de la radio nationale à Ndjaména par le ministre tchadien de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassan Sylla Bakari. Il entendait ainsi démentir des « allégations dénuées de tout fondement » diffusées sur les ondes des radios internationales.
Depuis le 23 janvier 2012, les armées centrafricaines et tchadiennes ont lancé une offensive contre le Front populaire pour le redressement (FPR), un groupe armé dirigé par le Général tchadien, Abdelkader Baba Laadé, et qui écume dans le centre-nord de la Centrafrique. Ce dernier rêve de rassembler tous les Peulh d’Afrique dans une seule république. Pour ce, il se dit déterminé à renverser les pouvoirs tchadien et centrafricain.
Selon le porte-parole du gouvernement tchadien, Baba Laadé et ses hommes ne sont pas de rebelles, mais « des malfrats, des coupeurs de route ». « Ce sont des voleurs de bétail, des racketteurs, des bandits de grands chemins qui n’ont aucune représentativité politique, qui pillent et tuent les pauvres populations« , a encore précisé le ministre.
La présence de prétendus « rebelles » tchadiens à Kaga Bandoro, au nord de la Centrafrique, « relève de l’imaginaire de ceux qui supportent mal le retour de la paix au Tchad« , a ajouté M. Hassan Sylla Bakari. « Par conséquent, nous reprouvons la diffusion de ce genre d’informations fallacieuses tendant à tenir l’image du Tchad, d’un pays stable tourné vers le développement, pour le bien-être de sa population », a-t-il conclu.