Une vingtaine de détenus se sont évadés, lundi dernier, de la maison d’arrêt de Nola dans la Sangha-Mbaéré. Ces derniers ont défoncé le mur de cette maison carcérale, déjà vétuste, avant de s’évaporer dans la nature. Des habitants de Nola s’inquiètent pour leur sécurité car, selon eux, ces évadés sont des bandits de grand chemin.
Selon les informations, 20 détenus, sur les 24 que comptait cette maison d’arrêt, ont brisé le mur de la clôture, dans la nuit de lundi à mardi, avant de prendre fuite. Le bâtiment abritant la maison d’arrêt de Nola se trouve dans un état de délabrement très avancé. D’autres sources indiquent que les évadés ont profité d’une pluie battante pour concrétiser leur plan de fuite. Selon les responsables de la maison carcérale de Nola qui n’ont pas souhaité s’expliquer sur cette affaire, deux fugitifs ont été rattrapés dans leur cavale.
Toutefois, le constat relève que le bâtiment abritant cette maison carcérale ne répond pas aux critères requis. Radio Ndeke Luka a, sans succès, tenté de joindre le président du tribunal de Nola et le procureur de la République pour des clarifications. La répression du banditisme reste un défi à relever dans cette ville du Sud-ouest centrafricain. Le manque d’infrastructures d’accueil ainsi que l’absence d’un personnel pénitentiaire adéquat sont régulièrement décriés par la population. Les organisations de défense et de protection des droits de l’Homme appellent à une intervention d’urgence pour construire une maison carcérale digne de ce nom.
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