Après les opérations de déguerpissement réalisées samedi dernier au Km5, la circulation est désormais fluide sur toutes les chaussées. Les usagers du marché se réjouissent de ces actions, tandis que les commerçants déplorent leur situation.
Aux abords des voies libérées, les planches et tôles des constructions démolies jonchent le sol. Les propriétaires des boutiques qui ont échappé aux opérations de destruction s’installent devant leurs commerces, remplis d’articles qui étaient autrefois exposés à la devanture. Les espaces libérés sont occupés par de petits groupes de commerçants qui placent leurs produits à même le sol, craignant d’être surpris par la police.
« Après cette opération, la circulation est fluide au niveau du marché. Il n’y a plus d’embouteillage comme avant », se félicite Christelle, venue faire ses achats.
Marius Kossambia, venu acheter des fournitures scolaires, estime que les autorités doivent assurer un suivi des opérations de déguerpissement. Il souligne l’importance de prévenir que les gens ne reprennent leurs anciennes places.
« L’important aujourd’hui est de faire le suivi. Il y a eu des opérations similaires par le passé, mais quelques mois après, les gens ont repris leurs positions », suggère-t-il.
Bien que certains usagers se réjouissent des déguerpissements, les commerçants, inquiets, appellent à un soutien du gouvernement pour leur relogement. C’est le cas d’Ibrahim Mamadou, qui exprime ses préoccupations.
« On nous chasse sans nous proposer de lieux d’installation. Nous sommes lésés dans cette situation. Il n’y a plus de place dans le marché, tout est déjà vendu. Il serait judicieux pour les autorités de nous relocaliser quelque part. Si on ne vend pas, comment allons-nous faire ? » dit-il avec plaintes.
Au marché Kokoro, dans le 3ème arrondissement de Bangui, la majorité des boutiques à moitié détruites sont fermées. Avant les crises sécuritaires, le marché de Km5 comptait environ 1300 commerçants, mais cet effectif a maintenant triplé.
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