Les autorités centrafricaines ont validé, ce 14 octobre à Bangui, la Stratégie nationale de défense. Etablie sur une période de cinq ans, cette politique met en exergue le contexte stratégique, les menaces liées à la situation sécuritaire en Centrafrique et les objectifs à atteindre.
La Stratégie nationale de défense est un document qui définit clairement les maux qui minent l’armée nationale et les défis sécuritaires auxquels font face les Forces armées centrafricaines (FACA). Parmi les objectifs, on trouve la promotion de l’armée de garnison qui consiste à implanter des unités militaires sur le territoire centrafricain. À cela s’ajoute la nécessité d’une bonne gouvernance de l’institution militaire avec la mise en place de mécanismes de contrôle et de redevabilité. Enfin, développer une stratégie de communication pour garantir une meilleure perception de l’armée par la population.
Déploiement et construction des infrastructures
«Cette stratégie nationale de défense s’appuie sur la politique nationale de défense. Au lieu de 4 zones de défense, nous sommes passés à 6 aujourd’hui dans le cadre de l’opérationnalisation de l’armée de garnison. Cela signifie le déploiement des différentes unités dans diverses entreprises militaires et cela va de pair avec la construction d’infrastructures, car ces militaires doivent habiter sur leurs lieux de détachement », a affirmé le Général de division Freddy Johnson Sakama, qui a piloté les travaux.
La question de financement de ce document relève de la volonté politique. Claude Rameaux Biro, ministre de la Défense, estime que le gouvernement est déjà à pied-œuvre.
« Le gouvernement ne compte pas uniquement sur un soutien extérieur. Le chef de l’État a récemment fourni près de trente véhicules à l’armée et ceux-ci sont envoyés en provinces. Vingt autres véhicules seront également distribués d’ici la fin de l’année. Cela reflète la volonté du président de la République de mettre en avant la sécurité du pays qui doit être en harmonie avec le développement », a déclaré le membre du gouvernement.
Cette Stratégie nationale de défense a reçu un soutien technique et financier de la part de la MINUSCA. Elle a été élaborée deux semaines après que les autorités ont validé la Politique nationale de défense, marquant ainsi un pas important dans sa mise en œuvre.
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