Centrafrique : les deux hommes d’affaires franco-algériens arrêtés à Bangui sont désormais libres
Les prévenus franco-algériens arrêtés. Source, Ndjoni Sango

Centrafrique : les deux hommes d’affaires franco-algériens arrêtés à Bangui sont désormais libres

Arrêtés le 10 juin dernier à Bangui par les forces de sécurité, les 2 opérateurs économiques franco-algériens ont finalement quitté le pays. Lors d’une audience, tenue le 25 septembre dernier, la Cour d’appel de Bangui avait condamné Hassan Bensalem et Ousmane Samir Antonio à 2 ans de prison avec sursis et 5 millions de francs CFA d’amende chacun.

Selon des sources proches du parquet général, Hassan Ben Salem et Ousmane Samir Antonio, tous deux responsables de la société minière Gold diamant investment  autorities, ont exercé en République centrafricaine depuis 2015, précisément à Gadzi dans la région de l’Equateur avant de regagner Bangui. Ces derniers, habitant le quartier Ouango, dans le 7ème arrondissement de Bangui, où se trouvait également le siège de la société. Selon nos informations, ces hommes d’affaires avaient demandé aux autorités centrafricaines de mettre à leur disposition des agents de sécurité. Notamment, trois (3) gendarmes et quatre (4) militaires. Cependant, ces éléments de sécurité ne possédaient pas d’armes. Ce qui aurait poussé les accusés à leur demander d’en acheter sur le marché noir. Chose faite par la suite.

Origine du coup

Selon d’autres informations, le comportement déplacé d’un des éléments de sécurité aurait poussé les accusés à demander sa relève. Selon les explications, cet élément, relevé quelques jours après, serait à l’origine du coup monté contre les deux responsables de l’organisation. Pour le parquet général, les enquêtes révèlent que le nombre d’armes récupérées à leur domicile correspond bel et bien au nombre d’éléments de sécurité mis à leur portée. Le principe aurait voulu que les agents ne descendent pas avec leurs armes. Celles-ci doivent être gardées au siège de l’organisation.

Pourquoi, en première instance, la peine des deux franco-algériens est différente de celle des agents qui ont procédé à l’achat frauduleux des armes ? S’interroge le parquet général.

Arrêt de la Cour

En première instance, la Cour a requis 2 ans d’emprisonnement ferme pour les 2 hommes d’affaires assortis d’une amende de 10 millions de francs CFA chacun. Pour les agents de sécurité, elle a requis 1 an d’emprisonnement avec sursis. Toutefois, après appel fait par les 2 expatriés, la Cour d’appel les a finalement condamnés à 2 ans d’emprisonnement avec sursis et 5 millions d’amende chacun, conformément à l’article 259 du Code pénal centrafricain, avec une circonstance atténuante, conformément aux dispositions de l’article 50 de ce même code.

Hassan Ben Salem et Ousmane Samir Antonio avaient été arrêtés, le 10 juin dernier à Bangui, et placés en détention à la Section des recherches et d’investigations (SRI). Quelques jours après, la justice avait annoncé l’ouverture d’une enquête.

Selon plusieurs sources, après leur condamnation, les deux hommes ont automatiquement quitté le territoire centrafricain sans faire de bruit et se seraient établis aux Emirats Arabes Unis.

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