#StopATènè : « La désinformation, les rumeurs et les messages de haine constituent un frein au développement», dixit Guy Blaise Alain Yemo, maire du 5e arrondissement de Bangui.
Une vue de l'Avenue de l'Indépendance à Bangui. Photo: RNL/Carlos Suffisant Ndjihoro

#StopATènè : « La désinformation, les rumeurs et les messages de haine constituent un frein au développement», dixit Guy Blaise Alain Yemo, maire du 5e arrondissement de Bangui.

Lors d’une séance d’information sur les rumeurs, les fausses nouvelles et les discours de haine à l’attention des leaders communautaires du 5e  arrondissement de Bangui, le maire Guy Blaise Alain Yemo a appelé ses administrés à faire preuve de discernement face aux nouvelles reçues. L’autorité municipale a accepté de se confier à la cellule #StopATènè de Radio Ndeke Luka.

Quelle est votre analyse de la désinformation, des rumeurs communautaires et des discours de haine qui continuent d’affecter la RCA ?

Nous traversons des moments sensibles et il est crucial d’avoir accès à des formations qui favorisent le civisme social au sein de nos communautés. Les fake-news, les rumeurs et les discours de haine constituent des obstacles au développement de notre pays. Pour lutter efficacement contre ce fléau, des séances d’information comme vous le faites sont essentielles.

Pourquoi avez-vous appelé les leaders communautaires présents à cette sensibilisation à être particulièrement vigilants à l’approche des élections locales ?

Nous savons que pendant cette période, de nombreuses personnes encouragent la haine et la division pour des intérêts égoïstes. Je pense que cette sensibilisation nous aidera à bien préparer ce processus électoral et à garder notre distance face à la désinformation afin d’éviter de tomber dans ce piège.

Quel souvenir avez-vous d’une situation liée à la désinformation qui a eu un impact dans votre communauté ?

La crise militaro-politique que nous avons connue depuis 2013 est en grande partie alimentée par la désinformation. Beaucoup de personnes ont profité de cette situation pour diviser les Centrafricains. Récemment, une rumeur concernant la disparition de sexe des hommes a également circulé dans certains quartiers, illustrant comment la rumeur peut influencer les esprits. Il est prouvé que de nombreuses personnes sont attirées par des informations non vérifiées au détriment de la vérité. Ensemble, nous devons élever une barrière contre la propagation de ce phénomène.

Quel conseil donneriez-vous aux leaders communautaires pour éviter de tomber dans le piège de la désinformation et des messages de haine, souvent sources de conflit et de division ?

Nous, les autorités locales, avons un principe : ne pas être des vecteurs de désinformation. Il est essentiel de gérer tous nos administrés avec discernement, en vérifiant sérieusement toute information reçue pour éviter les erreurs. Dès la réception d’un message, nous devons procéder à un recoupement avant de le partager avec la communauté. J’appelle mes collègues et tous mes administrés à faire preuve de vigilance et de prudence face aux messages haineux, car ils entraînent des troubles et des violences.

#StopATènè, l’équipe qui lutte contre la désinformation et les messages de haine en République centrafricaine.