Le Général Jules Bernard Ouandé, député du 8ème arrondissement de Bangui, s’est expliqué sur les circonstances dans lesquelles est survenu l’accident dont il est l’auteur et qui a provoqué à la mort d’un enfant de 7 ans à Bangui. Interrogé par Radio Ndeke Luka, il a fermement démenti avoir heurté la victime de manière délibéré.
Voici sa déclaration : « Je longeais le canal Saye Voir en question. Avant d’arriver sur le pont, j’ai vu 4 à 5 enfants qui jouaient et qui traversaient la ruelle que je devais emprunter. Malheureusement, l’un d’entre eux a voulu brusquement retraversé sans tenir compte de mon véhicule qui arrivait. J’étais devant un dilemme : Si je passais à gauche, je heurtais les maisons riveraines du canal et du pont. Et, si passais à droite, je tombais dans le grand canal dont les travaux de réhabilitation sont en cours. Alors, la chose que j’ai faite c’était freiner à mort et de bloquer tous les freins du véhicule. Si c’était sur le goudron, le véhicule s’arrêterait sur place. Malheureusement, il a glissé avant de s’arrêter. C’est à ce moment que des passants m’ont dit que j’avais heurté un enfant. Du coup, je me suis dit que si je l’ai effectivement tamponné, il est tombé devant. J’ai mis le véhicule en marche en arrière pour peut-être le sauver. Or, c’était le pire. Le véhicule en glissant l’avait déjà entrainé sous les roues. De ce fait, un pneu de la roue avant était monté sur lui. J’ai voulu descendre pour le prendre et le conduire à l’hôpital. Entre temps, une foule hostile s’est dirigée vers moi. Face à ce danger, certains témoins m’ont conseillé de démarrer et de vite partir. Chose que j’ai faite. Le malheur ne venant pas seul, une fois arrivé chez moi, ma tension artérielle a fortement augmenté ».
Interrogé sur son état d’ébriété au moment des faits évoqué par la famille de la victime, l’ancien ministre de la Sécurité Publique a affirmé qu’il était lucide. J’ai arrêté de prendre de l’alcool depuis 8 ans. Même le Chef de l’Etat centrafricain François Bozizé est au courant », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Jules Bernard Ouandé a mentionné qu’il a «solennellement demandé pardon à la famille du défunt pour cet accident qui l’a sérieusement affecté en tant que père de famille aussi».
L’accident est intervenu dans la soirée du dimanche 19 février 2012. Les populations, qui ont considéré que le député avait fui après avoir heurté l’enfant, avaient manifesté leur colère en barrant la route et brûlé des pneus.