Centrafrique : le FMI projette une croissance en baisse en 2025 pour plusieurs raisons
Une vue du centre-ville de Bangui en 2023. Photo : Hervé Cyriaque Séréfio/Tous droits réservés.

Centrafrique : le FMI projette une croissance en baisse en 2025 pour plusieurs raisons

Le Fonds monétaire international (FMI) revoit à la baisse la prévision de la croissance économique de la République centrafricaine en 2025. Dans un communiqué publié le 16 octobre dernier, l’institution financière a relevé plusieurs raisons.    

Selon le FMI, la croissance économique de la République centrafricaine pourrait être affectée l’an prochain en raison de trois principaux facteurs. Il s’agit notamment de l’environnement des affaires peu propice, de l’insécurité ainsi que des prix du carburant exorbitants à la pompe. Ces facteurs, selon le communiqué du FMI, stabiliseront la croissance économique du pays à 1% au lieu de 1.7%  initialement prévu.

« Des perturbations dans la fourniture de l’électricité ; des retards importants accusés dans l’approvisionnement en hydrocarbures par voie navigable ; l’insécurité dans certaines zones minières ainsi que les prix du carburant à la pompe, parmi les plus élevés au monde, continuent de peser sur l’activité économique en RCA »indique le communiqué.

L’institution plaide pour un soutien de la communauté financière internationale pour 2025 et beaucoup plus en faveur du pays.

Des pressions budgétaires

Si le Fonds monétaire international reconnaît que le gouvernement continue de faire face à de fortes pressions budgétaires, il insiste néanmoins sur une amélioration significative, à court terme, des recettes intérieures. Une amélioration, selon le FMI, ne sera possible qu’avec une contribution plus élevée de la fiscalité pétrolière, dont les performances actuelles se fixent autour de 9% des recettes intérieures totales en 2024. Lesquelles, selon l’institution, sont largement en deçà de leurs niveaux historiques (entre 20-25%). «Une amélioration sensible des recettes intérieures nécessitera une augmentation de la contribution de la fiscalité pétrolière à hauteur de 20 voire 25 % des recettes totales » précise le communiqué.

Si le gouvernement peine à satisfaire cette demande du FMI, malgré les conséquences pour l’environnement des affaires et la crédibilité du pays, les ministres de l’Economie et des Finances participent ce 21 octobre à Washington aux Etats-Unis, à la réunion annuelle des institutions financières internationales, notamment dans le cadre du Programme de facilité élargie de crédit. Un programme déterminant et susceptible d’inspirer le projet de loi des finances, toujours attendu à l’Assemblée nationale.

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