L’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) renforce la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme à Béloko, ville centrafricaine frontalière avec le Cameroun. Les cadres de cette institution ont organisé, mi-octobre dernier, une rencontre avec les acteurs locaux impliqués dans cette lutte. Cette initiative vise à coordonner les efforts pour combattre le blanchiment d’argent dans la région et sensibiliser les acteurs concernés sur l’importance de cette lutte.
L’ANIF souhaite, à travers cette communication, renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent, la fuite de capitaux et le financement du terrorisme dans la sous-région de l’Afrique centrale. Cependant, cette lutte n’est pas aisée, car les transactions financières ne sont pas contrôlées ces derniers temps en raison de l’absence de succursales bancaires dans les localités de Béloko et Cantonnier.
« La zone de Béloko est une plaque tournante très importante en matière de commerce. Nous devons sensibiliser les autorités locales et les inciter à observer leur devoir de vigilance, afin que, grâce à une synergie, nous puissions combattre la criminalité de grande dimension, qu’il s’agisse du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme », a déclaré le chef de mission, Giscard Gatien Mangou.
Les opérateurs économiques qui se déplacent avec des sommes conséquentes pour leurs affaires au Cameroun sont souvent victimes de braquages ou de confiscations, parfois à tort, de leur argent par certains membres des forces de l’ordre. Guy Mbah Ringo Bardé, maire de Koundé, comprend désormais l’enjeu de cette lutte.
« Notre contribution sera de sensibiliser les commerçants et les services déconcentrés de l’État présents à Béloko. Il est important pour les opérateurs économiques d’utiliser les institutions bancaires pour faire circuler leurs fonds », a-t-ilconseillé.
Le blanchiment d’argent, la fuite de capitaux et le financement du terrorisme sont des priorités pour l’ANIF qui envisage de mener des actions similaires à Bouar, Berberati et Boali pour promouvoir la transparence dans les transactions financières en RCA.
-Lire aussi : CEMAC : les experts alertent sur les risques de financement du terrorisme