« Pas de toilettes, une ration alimentaire à peine servie et les délais de garde à vue dépassés ». Ces constats ont été faits par l’Observatoire des Droits de l’Homme (OCDH) au cours d’une visite dans la maison carcérale de Berberati (ouest).
Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a relayé les faits ce 24 février 2012, « les prisonniers se plaignent quotidiennement de leurs conditions de détention. Au commissariat comme à la maison carcérale, ces personnes en conflit avec la Justice se soulagent dans les geôles où elles sont incarcérées ».
Au sujet de leur ration alimentaire, le correspondant déclare que le fonds alloué à hauteur de 60 000 (environ 9,2 euros) tombe à compte goute. Ces détenus sont souvent nourris grâce aux œuvres de charité de l’église Catholique.
L’autre constat relevé au cours de cette visite est que chaque famille devrait payer une somme 500francs CFA (environ 0,7 euros) avant d’apporter à manger à son parent prisonnier. Aussi, pour épargner un prisonnier des tortures, sa famille verse une somme de 5000 francs CFA (environ 7,6).
Interrogés par les responsables de cette ONG, les gardes pénitentiaires affirment ignorer une telle pratique.