Le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, après avis du Conseil supérieur de la magistrature, a révoqué par un décret, quatre (4) magistrats centrafricains. Le manquement grave au devoir de leur Etat ainsi que l’obligation de réserve sont entre autres les motifs de cette sanction.
C’est sur rapport du ministre d’Etat, chargé de la Justice et après avis du Conseil supérieur de la magistrature que ces juges ont été révoqués par ce décret présidentiel, signé le 15 novembre 2024. Il s’agit, notamment de Jean-Paul Féidangamokoue, Leonel Jospin Badonga, Fleury Modeste Touaboy et Thierry Blaise Angalaka. Le décret précise que ces derniers sont sanctionnés pour manquement grave au devoir de leur Etat, à l’honneur, à la délicatesse, à la dignité et à l’obligation.
Dans le même ordre d’idée, d’autres magistrats ont été rétrogradés pour les mêmes motifs. Premièrement, Bienvenu Ouanambom, magistrat de 2ème grade, 6ème échelon, est rétrogradé au 2ème garde 4ème échelon. Claude Gérard Pacifique Kouzou, magistrat de 2ème grade, 3ème échelon est ramené au 2ème grade 2ème échelons et Mathurin Gonidane, magistrat de 2ème grade, 4ème échelon est rabaissé au 2ème grade 3ème échelon.
Ces sanctions tombent au moment où plusieurs voix continuent de s’élever pour dénoncer la montée de la corruption au sein de la magistrature. Déjà, il y a trois mois, le ministère de la Justice avait organisé, dans les 10 arrondissements de Bangui, une vaste campagne de sensibilisation contre cette pratique qui ternit l’image de la justice centrafricaine.
En octobre 2023, 11 autres magistrats avaient été révoqués par le président de la République. Ces derniers, mis en disponibilité et travaillant dans des organisations internationales, n’avaient pas voulu reprendre le service après la fin du renouvèlement de leur contrat.
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