#StopATènè : « De grâce, gardons-nous à l’écart des rumeurs qui peuvent créer des troubles dans la société », dixit Junior Lagandji, conducteur de taxi-moto
Junior Lagandji, conducteur de taxi-moto à Bangui. Photo: RNL/Jefferson Cyrille Yapende

#StopATènè : « De grâce, gardons-nous à l’écart des rumeurs qui peuvent créer des troubles dans la société », dixit Junior Lagandji, conducteur de taxi-moto

Les conducteurs de taxi-moto du 5ème arrondissement de Bangui se sont engagés à lutter contre la désinformation, les rumeurs et les discours de haine qui perturbent leur environnement. Cet engagement a été pris à l’issue d’une séance d’information sur les rumeurs et la désinformation, organisée par Radio Ndeke Luka en octobre dernier.

Qu’est-ce que vous avez compris de la désinformation après avoir participé à cette session d’information ?

« Je suis convaincu que nous avons été suffisamment éclairés sur cette problématique. Les informations que nous avons reçues sont prises au sérieux. Dans notre milieu, les rumeurs circulent rapidement de bouche à oreille, et certains parmi nous en sont malheureusement les vecteurs, diffusant des informations sans vérification. Ces fausses nouvelles créent des ravages dans le pays, et nous avons décidé de les combattre activement. »

Avez-vous déjà été témoin des effets néfastes de la désinformation ?

« Récemment, j’ai été témoin d’un incident tragique lié à la désinformation. Une rumeur selon laquelle des hommes auraient mystérieusement perdu leur sexe à fait le tour du pays. Une faute au marché de PK 5 a failli lyncher un de mes amis, qu’ils accusaient à tort d’être responsable de cette disparition. Heureusement, j’ai pu alerter les policiers du commissariat du 3ème arrondissement de Bangui, qui sont intervenus à temps pour le sauver. Ce fut un moment extrêmement difficile pour lui, car il a été violemment battu avant que la rumeur ne soit démentie à la radio. Bien que nous sachions maintenant qu’il s’agissait d’une fausse information, il est déplorable que des innocents aient déjà payé le prix de cette rumeur. »

Face à cette situation, quel conseil donneriez-vous à ceux qui continuent de propager des fausses nouvelles ?

« Je lance un appel à tous les Centrafricains : vérifiez toujours les informations avant de les partager avec autrui. Je demande à mes collègues conducteurs de taxi-moto de rester vigilants, car nous sommes souvent accusés de relayer ces rumeurs. De grâce, gardons-nous à l’écart de ces fausses informations, qui peuvent avoir des conséquences dramatiques pour la société. »

#StopATènè, l’équipe numérique de Radio Ndeke Luka qui lutte contre la désinformation et les discours de haine en République Centrafricaine.