Centrafrique : la réponse du gouvernement et la Minusca sur le retard dans le déploiement des enseignants
Maxime Balalou, ministre centrafricain de la Communication et Porte-parole du gouvernement. Photo : Tous droits réservés.

Centrafrique : la réponse du gouvernement et la Minusca sur le retard dans le déploiement des enseignants

Vingt-quatre heures après les plaintes des parents d’élèves des préfectures du nord-est de la République centrafricaine concernant le retard dans le démarrage des cours, le gouvernement a réagi en reconnaissant des retards dans le déploiement des enseignants. Bien qu’il ait promis une réponse, aucune date n’a été précisée quant à l’envoi de ces enseignants dans les régions concernées. De son côté, la Minusca a déclaré attendre la demande formelle des autorités centrafricaines pour intervenir.

Si les cours ont repris dans d’autres villes du pays après le lancement de la rentrée scolaire par le Chef de l’État à Bambari en septembre dernier, les élèves des préfectures de la Vakaga, de la Haute-Kotto et une partie du Bamingui-Bangoran sont encore à la maison, faute de déploiement d’enseignants dans leurs régions. Si les parents d’élèves de ces régions accusent les enseignants d’être restés volontairement à Bangui, les enseignants eux, évoquent un manque de moyens logistiques, lesquels devraient être mis à leur disposition par la Minusca sur recommandation du gouvernement.

« Nous travaillons avec les ministères »

Suite aux plaintes des parents d’élèves et des autorités locales des préfectures concernées, Florence Marshal, porte-parole de la mission onusienne, a souligné que la Minusca est disposée à accompagner les enseignants encore bloqués à Bangui vers les zones de leur affectation. « La mise en œuvre de notre aide se fait en principe en collaboration avec les autorités centrafricaines. Ce ne sont pas les enseignants qui contactent directement la Minusca, mais ce sont les ministères avec lesquels nous travaillons qui nous fournissent des listes pour le déploiement de ces fonctionnaires. Tout ce que nous faisons est inscrit dans notre mandat, et cela se fait en soutien au gouvernement », a indiqué la porte-parole de la Minusca.

Sur ce sujet, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a expliqué que les enseignants affectés dans ces régions étaient revenus à Bangui pour des formalités administratives. Il espère leur retour dans leurs villes respectives dans un délai rapproché.

Un retard administratif

« Beaucoup sont encore à Bangui pour des raisons administratives. Certains y sont allés mais sont revenus pour le suivi de leur dossier concernant leur prise en charge salariale. C’est cette situation qui a perturbé la reprise des cours dans ces régions. Le ministre en charge de l’Education nationale travaille actuellement avec son collègue des Finances et les délégués de solde pour régler cette situation rapidement », a précisé Maxime Balalou.

Entre attentes et espoirs, les élèves des préfectures de la Vakaga, de la Haute-Kotto et du Bamingui-Bangoran, s’impatientent pour rattraper les deux mois de retard. Alors que le démarrage des cours dans le reste du pays s’est effectué sans encombre, ces enfants, privés d’enseignement, espèrent enfin voir leurs classes reprendre, afin de ne pas compromettre leur avenir scolaire.

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