L’Union européenne a débloqué 14 millions d’euros soit environ 9 milliards de FCFA pour appuyer la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX). Une mission déployée depuis 2008 dans les zones d’instabilité de Paoua, Kaga-Bandoro, et N’dele (nord et nord-ouest), pour la surveillance du territoire et contribuer au dialogue entre les ex-mouvements rebelles et le gouvernement.
Selon le communiqué du mercredi 29 mars 2012, « ces crédits serviront notamment à payer le personnel civil de la MICOPAX, à l’achat de vivres pour les populations et à son transport, ainsi qu’à la formation de la police locale ».
On rappelle que depuis 2008, cette mission est placée sous la responsabilité de la Commission économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Depuis janvier 2009, le mandat de la MICOPAX intègre la sécurité intérieure. La MICOPAX a fortement appuyé le gouvernement centrafricain dans le processus électoral de 2011, notamment l’acheminement voire la sécurisation des matériels électoraux dans les zones difficile d’accès.
Hors mis sa principale mission que est celle de contribuer pour une consolidation d’une paix durable, la MICOPAX a aussi fournit des matériels didactiques et des points d’eau à certains établissement de la capitale du pays.
Il faut dire que le déploiement de la MICOPAX en Centrafrique n’a pas encore permit de constater un retour définitif de la paix surtout dans les zones affectées par des crises militaro-politiques.
Au moment où les rebellions nationales observent un temps de latence lié aux différents accords de paix signé avec le pouvoir de Bangui, ce sont celles dites étrangères qui règnent en maitre dans le pays.
La dernière crise en date est celle de 8 personnes kidnappées il y a quelques jours par les rebelles de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de l’ougandais Joseph Kony à Agoumar, 4 kilomètres de Rafaï.
Cette situation a provoqué l’évacuation de la ville des ONG humanitaires présentes à Rafaï. Prises de panique et face à une crise humanitaire sans précédent, certaines populations se sont vues obligées de déserter aussi leur localité.
L’autre crise, faut-il la rappeler, concerne les attaques en janvier dernier des positions stratégiques du Général rebelle tchadien Baba Ladé du Front Populaire pour le Redressement (FPR) à Gondavo et Ouandago à Kaga Bandoro (nord). Des opérations menées conjointement par les Forces armées tchadiennes et centrafricaines.
Le défi sécuritaire resterait une des préoccupations non seulement du gouvernement centrafricain mais surtout des populations concernées. Pour preuve, lors de sa dernière mission le 29 février à Ndele, OCHA, par la voix de son Directeur de division Afrique a déclaré que la crise humanitaire en Centrafrique est la 2ème pire crise après la Somalie.