Se soigner convenablement à l’Hôpital préfectoral et universitaire de Bria (nord-est) se révèle être un parcours du combattant. Cet Hôpital de référence de toute la Préfecture de la Haute-Kotto se retrouve sensiblement affecté, suite aux affrontements meurtriers ayant opposé les deux principales ethnies de la région que sont les Ronga et les Goula en septembre 2011.
La liste des insuffisances est longue : de la maternité au bloc opératoire, en passant par la médecine générale et les services connexes, rien ne tient plus débout a précisé ce 8 mars 2012, l’envoyé spécial de Radio Ndeke Luka dans la région.
Les Responsables sanitaires de la Haute-Kotto lancent un SOS aux partenaires au développement pour une prise en charge globale de l’Hôpital préfectoral et universitaire de Bria.
Mathurin Kolokaté, un des ces responsables a indiqué que « l’hôpital ne dispose plus d’ambulance, ce qui ne facilite pas l’évacuation des malades même sur Bangui. L’autre souci est le manque de générateur. L’hôpital se voit obliger de faire des interventions chirurgicales avec des lampes torche. Aussi, la population ne supporte plus le coût de certains médicaments mis à leur disposition à des prix dérisoire. Elle est économiquement faible ».
Signalons que Radio Ndeke Luka a fait partie d’une mission organisée par le Bureau Intégré des nations unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA) , élargie au Ministère des Affaires Sociales, au Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), au Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), à l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA) et à l’Association des Femmes Juristes (AFJC).