Une centaine des centrafricains vivant au Congo Brazzaville seraient décédés le week-end dernier dans l’explosion d’une poudrière survenue à Mpila. C’est une information non encore confirmée par le ministère des Affaires étrangères de la République Centrafricaine.
Une chose est sûre, une forte communauté centrafricaine se trouve à Mpila et ses quartiers périphériques. Cette situation laisse entrevoir la probabilité des pertes en vies humaines au sein de la communauté centrafricaine de la capitale congolaise Brazzaville. Malheureusement, les centrafricains n’ont toujours aucune information fiable au sujet de leurs compatriotes après. Le drame aurait fait plus de 200 morts, selon des sources officielles de Brazzaville.
Selon certaines informations recueillies par Radio Ndeke Luka, l’Ambassadrice de Centrafrique à Brazzaville, Charlotte Fayanga aurait fait l’objet d’une menace de la part de ses concitoyens vivant dans ce pays frère.
Ces centrafricains mécontents ont assiégé l’ambassade cette semaine. Ils ont reproché à la diplomate de leur pays le fait qu’elle n’ait pas songé à leur apporter l’assistance morale nécessaire dont ils avaient besoin pendant ce drame.
Le drame survenu dimanche dernier à Brazzaville relance une fois de plus la question d’acquisition de la carte consulaire au niveau de nos ambassades et consulats dans les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Un constat révèle que beaucoup de centrafricains qui vivent dans les pays voisins de la sous région CEMAC, ne veulent pas déclarer leur présence au niveau de l’ambassade ou au niveau du consulat des pays d’accueil.
Ceci rend difficile l’établissement d’un répertoire à jours de nos ambassades dans ces pays, et permettre à nos diplomates d’intervenir en temps réel, au cas où une situation survenait.
En rappel, les obsèques officielles des victimes du drame de Brazzaville auront lieu dimanche prochain. Le Président du Congo Brazzaville, Dénis Sassou Nguéssou, avait proposé d’indemniser les parents des personnes décédées, à raison de 3 millions de francs CFA (environ 4615 euros) par personnes décédée. Les victimes dont les maisons ont été détruites pendant le drame seront relogées sur les frais de l’Etat congolais à Kintélé, localité située dans la banlieue de Brazzaville.