Après la grâce présidentielle annoncée par le président de la République lors de son adresse à la nation, le 31 décembre dernier, près de 400 prisonniers de la maison carcérale de Ngaragba ont été libérés, ce 2 janvier.
Cette grâce présidentielle concerne principalement les prisonniers ayant été condamnés à des peines de 1 à 3 ans, qui ont été libérés d’office. La mesure précise également que les prisonniers condamnés à des peines de 5 ans purgeront uniquement 2 ans, et ceux condamnés à 10 ans verront leur peine réduite à 5 ans.
Pour Arnaud Djoubaye Abazène, ministre d’Etat à la Justice, cette grâce s’inscrit dans une politique visant à désengorger les prisons du pays. « Il s’agit là d’une mesure de pardon et de bienveillance que l’autorité suprême a bien voulu accorder à cette frange de nos compatriotes en conflit avec la loi. Quant à ceux ayant des amendes à régler, un registre a été établi au niveau des régies, et les parties civiles se chargeront du suivi », a déclaré le Garde des Sceaux.
Les prisonniers atteints de maladies contagieuses, telles que la tuberculose, vont bénéficier de soins médicaux appropriés. C’est ainsi que Justin Kouzou, condamné à 3 ans pour détournement de fonds, fait partie des personnes libérées.
« Je me sentais mal et c’était un véritable enfer. Après cinq mois passés ici, j’ai traversé des épreuves difficiles. Je remercie les autorités du pays pour cette décision prise en notre faveur », s’est-il exprimé, visiblement soulagé.
Selon les derniers chiffres, le nombre des prisonniers à la maison d’arrêt de Ngaragba est plus de 1700, ce qui dépasse largement sa capacité d’accueil. Cette grâce présidentielle intervient alors que la deuxième session criminelle de la cour d’appel de Bangui vient de se clore, avec plus de 100 accusés jugés.
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