Le dysfonctionnement dans les services hospitaliers de la ville de Bangui poursuit son bonhomme de chemin. « Plus personne n’entre et ne sort » de l’Hôpital Communautaire de Bangui. Cette décision a été prise ce 12 mars 2012, par le personnel contractuel, les internes des hôpitaux et les médecins payés à la caisse dudit hôpital.
Ils entendent ainsi manifester leur mécontentement et réclament le payement sans conditions de leurs 3 mois d’arriérés de sal aire, les indemnités des ristournes. Cette grogne fait suite à celle du personnel de l’Hôpital de l’Amitié il y a quelques jours pour les mêmes raisons.
Pour joindre l’acte à la parole, les mécontents ont barricadé dès les premières heures de la matinée de ce lundi l’entrée principale, toutes les autres issues à l’aide des chaines et feuilles de palmier de cette formation sanitaire, a constaté le reporter de Radio Ndeke Luka.
La surprise a cédé la place à la panique : Parents de malades et malades eux-mêmes ne savent à quel saint se vouer. Difficile, voire impossible d’être consulté, de se procurer des produits pharmaceutiques voire la ration alimentaire.
Des manifestants interrogés ont indiqué que « les mesures prises par le gouvernement centrafricain au sujet de la dissolution des Conseils d’Administration des entreprises publiques dont ceux des hôpitaux les frappent durement. Avant, ces centres hospitaliers disposaient de caisses internes, ce qui n’est plus le cas. Nous ne gagnons pas assez d’argent. Avec une telle situation, c’est difficile de prendre en charge nos familles ».
Du coup, les premières négociations n’ont pas tardé. Et c’est le Directeur Général qui les a ouvertes à travers des propositions favorables. Quelques minutes plus tard, l’accès a été libéré.
Informé de ce mouvement de mécontentement, le ministre de la santé Publique, Jean-Michel Mandaba est arrivé sur les lieux pour s’entretenir avec les manifestants. Il a promis d’entreprendre des démarches auprès du gouvernement pour pallier ce problème.
Signalons que les mesures de la dissolution de ces sociétés, offices entreprises d’Etat ont été prises pour assainir les finances publiques et contribuer à la bonne gouvernance de la chose publique, selon les explications fournies par le gouvernement.
Au cours d’une conférence de presse animée week-end dernier, le ministre de la Justice et porte parole du gouvernement Firmin Féindiro a expliqué que « ce qui a poussé le gouvernement à agir de cette manière, c’est que toutes les entreprises sont en déconfiture et il n’y a aucune entreprise qui fonctionne normalement ».