Alors que les combats se poursuivent au Soudan, au moins 17.000 réfugiés soudanais déplorent leurs conditions de vie sur le site de Korsi à Birao dans la préfecture de la Vakaga. Malgré les efforts fournis par les humanitaires, ces demandeurs d’asile font face aujourd’hui à des difficultés pour subsistance et avoir accès aux soins de santé.
Sur ce site, des points d’eau y sont installés et des maisons en brique sont en construction, bien que certaines demeurent encore en bâches. Sous des hangars, certains de ces immigrés mènent de petits commerces pour subvenir à leurs besoins. Cependant, d’autres dépendent exclusivement des aides fournies par le Haut-commissariat pour les réfugiés, le Programme alimentaire mondial et d’autres partenaires.
Difficiles conditions de vie
Tissara Abdoulaye Hamat, qui a perdu son mari, vit avec ses enfants, sa mère et ses sœurs sur ce camp de fortune depuis un an. Elle se plaint des conditions de vie qu’elle juge difficiles. « On a un problème d’eau et de nourriture. Les 20.000 frs que le HCR nous donne, ne suffisent pas. On peut dépenser cet argent dans deux jours seulement. Cela ne nous permet pas d’acheter de l’huile voire le sucre », dit-elle.
Abdel Fatah, secrétaire général du comité directeur du site de Korsi, voit leurs conditions de vie empirer. Il lance un appel à l’aide.« Ici à Birao, les denrées alimentaires sont trop chères. Par exemple, un kilo de viande coute 2.000 frs. C’est compliqué pour nous les réfugiés. On demande au gouvernement centrafricain de nous trouver un espace pour nous permettre de cultiver », implore-t-il.
A en croire les autorités locales, le nombre des réfugiés continue d’augmenter. « Généralement en saison pluvieuse, il y a un blocage au niveau de la frontière entre les 2 pays. Mais comme les marres ont tari en cette saison sèche, beaucoup de soudanais ont décidé de rejoindre leurs parents au niveau du site de Korsi », indique Gbangué Djabaldine, sous-préfet de Birao.
Radio Ndeke Luka n’a pas pu obtenir la réaction du Haut-commissariat pour les réfugiés concernant cette situation. Toutefois, les combats se poursuivent au Soudan-voisin entre l’armée nationale du général Al-Burhan et les paramilitaires des Forces de soutien rapide du général Hemeti. Plusieurs civils, fuyant les violences armées, continuent d’affluer vers la République centrafricaine.
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