La nouvelle est tombée ce 18 avril 2012 comme un couperet. La République Centrafricaine vient purement et simplement d’annuler sa participation aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2013 (CAN-2013) prévue en Algérie. Des éliminatoires pour les moins de 20 ans.
Le manque cruellement des moyens pour non seulement la préparation de ses poulains, mais aussi pour leur déplacement aux différentes phases de la compétition en sont les raisons. La décision est rendue publique ce mercredi à 2 jours de sa rencontre avec la République Démocratique du Congo (RDC).
Un sentiment de démotivation et de frustration constaté par Radio Ndeke Luka gagne les joueurs. Ils ont passé 5 mois de mise en jambes dans des conditions difficiles.
L’autre question épineuse dans cette situation, le gouvernement centrafricain et sa Fédération du football s’accusent mutuellement. Des sources proches du dossier ont indiqué que le pouvoir de Bangui a affirmé qu’ « il n’a reçu le dossier de ces fauves juniors, 4 jours avant la rencontre du 20 avril 2012 ».
Une argumentation rejetée en bloc par cette fédération. Selon Benoît Zinga, chef de cabinet de ladite fédération interrogée par Radio Ndeke Luka, « le dossier de ces fauves ont été bel et bien transmit le 16 décembre 2012 au gouvernement. Pour lui, le pays tombera sous le coup de la sanction de la Fédération Internationale de Football Associé (FIFA) ».
Cette non participation des fauves aux éliminatoires de la CAN-2013 intervient au moment où le ministère de la Jeunesse des Sports, des Arts et de la Culture et la Fédération Centrafricaine de Football engagent un bras de fer.
Le gouvernement exige à la fédération de justifier toutes les dépenses effectuées dans les compétitions de 2011 à hauteur de 2 milliards de francs CFA (environ 3076923 euros).
Une exigence qui n’a pas entièrement rencontré l’agrément du président de cette fédération. Patrice Edouard Ngaïssona a déclaré qu’il ne peut pas justifier ses propres fonds. Car, à chaque compétions, c’est lui qui met souvent la main en poche.