Les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires dans les communes de Démbia I et II, situées respectivement à 70 km de Rafaï et 220 km de Bangassou (est). Une précarité marquée par un accès difficile aux services sanitaires, éducatifs voire sécuritaires. L’incursion des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de l’ougandais Joseph Kony en est la principale cause.
Selon Théodore Zipi, maître parent, directeur de l’école Dembia et agent de santé communautaire interrogé par un envoyé spécial de Radio Ndeke Luka, le système éducatif est en panne : les cours peuvent être interrompus d’une à deux semaines une fois que la LRA fait irruption dans la ville. Des écoles dépourvues de matériels didactiques.
Au sujet de la situation sanitaire, Théophile Zipi a martelé que tous les signaux sont au rouge : absence de professionnel soignant de qualité, des produits pharmaceutiques manquent cruellement et la mortalité maternelle-infantile bat son plein.
La population ne sait à quel saint se vouer pour la sécurité. Elle ne peut plus aller au-delà de 5 kilomètres pour vaquer aux travaux champêtres. Même les ONG humanitaires présentes dans la ville ont plié bagage, a-t-il expliqué.