« Malgré le respect de l’accord de cessez-le-feu de 2011 entre les ex-rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), nous sommes toujours inquiets pour notre sécurité. Car, ces rebelles détiennent encore par devers eux leurs armes de guerre. Nous exigeons que le gouvernement accélère le processus du Désarment, Démobilisation et Réinsertion (DDR) ».
Ces réactions ont été recueillies le 23 avril 2012 à Ndele (nord) par un envoyé spécial de Radio Ndeke Luka. Il fait partie d’une mission d’évaluation de la situation sécuritaire dans cette région. Une mission conduite par le Conseil National de la Médiation (CNM) et le Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA).
La mission en question, en provenance de Bria (nord-est), fait suite à une caravane de la paix organisée en janvier dernier par ces mêmes institutions. Elle avait pour but de sensibiliser les populations de ces régions affectées par les affrontements meurtriers de 2011 entre la CPJP et l’UFDR.
Interrogées sur la cohabitation entre ces rebelles et les Forces Armées Centrafricaines (FACA), les autorités militaires de la région ont affirmé qu’ « il n’ya aucune zone d’ombre. Les rebelles circulent librement dans la ville de Ndélé avec leurs armes ».
Même son de cloche du côté des rebelles qui ont d’ailleurs « parlé d’une cohabitation au beau fixe. Toutefois, ont-ils remarqué, certains éléments des FACA ne cessent de proférer de menaces à leur endroit ».