Après plusieurs moments de trêve, les organisations des centrales syndicales de la République Centrafricaine reviennent sur leurs revendications. Elles exigent ce 26 avril 2012 de meilleures conditions de travail. Cette exigence intervient à quelques jours de la célébration de la fête du travail édition 2012.
Ces revendications des partenaires sociaux du gouvernement relance la question sur la marche du pays. Le difficile accès aux soins, à l’éducation de qualité, au logement décent, à l’eau potable en sont quelques illustrations.
Selon Lebrun Siovène, Secrétaire Général Adjoint de l’Union Syndicales des Travailleurs de Centrafricains (USTC) interrogé par Radio Ndeke Luka, « le gouvernement a intérêt à augmenter le salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat. Car, avec la flambée des prix des denrées alimentaires, les familles centrafricaines peinent à s’alimenter. Le panier de la ménagère est complètement troué et c’est la misère totale. Plusieurs revendications syndicales sont toujours restées lettres mortes ».
Il est à mentionner que la vie sociale dans le pays est marquée ces derniers temps par des scènes de mécontentements liés aux réformes enclenchées par le gouvernement dans les entreprises et offices publics. Des reformes marquées par la suspension des Conseils d’Administration de ces sociétés d’Etat. Ce geste politique avait soulevé plusieurs remous sociaux : arrêt de travail dans certains hôpitaux, grève des retraités voire la grogne en sourdine des travailleurs et agents des secteurs concernés.
Ce faisant, aucune opération financière ne peut désormais se faire sans l’aval du comité de Trésorerie dirigée personnellement par le président centrafricain François Bozizé.