La Cour Pénale Internationale (CPI) débutera le mardi 1er mai 2012, l’audition des témoignages de victimes des crimes contre l’humanité dont est accusé l’ancien chef rebelle puis vice-président de la République Démocratique du Congo (RDC) Jean-Pierre Bemba en République Centrafricaine.
Maître Marie-Edith Douzima-Lawson, l’un des représentants légaux des victimes, a indiqué à la presse internationale que « 2 personnes prendront la parole à la barre pour témoigner des viols, pillages et meurtres que la milice du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba aurait commis entre octobre 2002 et mars 2003 en Centrafrique ».
Elle poursuit que « le nombre des victimes autorisées à participer à la procédure indique l’échelle à laquelle les crimes ont été commis. Le viol a été utilisé comme arme de guerre à part entière dans le but de punir la population civile soupçonnée de complicité avec les rebelles centrafricains ».
Marie Edith Douzima conclut que : « le fait que les victimes puissent s’exprimer en tant que participants au procès, et non comme de simples témoins de l’accusation, rend le procès réel ».
La milice du MLC était venue en République Centrafricaine pour soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, en butte à une rébellion menée par le général François Bozizé, actuel président de Centrafrique.