La République Centrafricaine soutient le projet de transfert des eaux de l’Oubangui vers le Lac Tchad, mais reste attentive aux répercussions que ce projet induira vis-à-vis des populations locales dans leurs conditions d’existence.
C’est ce qu’a déclaré lundi 30 avril 2012, le président centrafricain François Bozizé. Il l’a dit lors de l’ouverture du 14ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT), dans la capitale tchadienne.
« A l’analyse du rapport final de l’étude de faisabilité du transfert des eaux de l’Oubangui au Lac Tchad et du choix de l’option retenue à cet effet (le transfert par pompage vers le barrage de Palambo sur l’Oubangui, puis le transfert par gravité vers le conflit de la Bongou), les conclusions dudit rapport précisent que le projet est faisable bien que certains aspects sociaux et environnementaux ne sont pas encore concluants », a indiqué le chef de l’État centrafricain cité par la presse internationale.
Le projet de transfert d’eaux que le président Bozizé estime « ambitieux » concerne 2 bassins: l’Oubangui, le bassin du Congo, avec une superficie de 643.000 km2 qui est le bassin donneur, et le Lac Tchad, bassin récepteur avec près de 2.500 km2.
Le chef de l’État centrafricain trouve que, « comme retombées socioéconomiques, ce transfert d’eaux devra permettre l’extension du réseau électrique des deux Congo, la construction en République Centrafricaine d’un barrage à but multiple, l’augmentation des capacités hydroélectriques, le réglage des problèmes d’étiage de l’Oubangui, ainsi que l’éventualité de la construction d’un port à Garoua (au nord du Cameroun) qui doit relier le port Harcourt au Nigeria ».
« Pour la République Centrafricaine, notre pays, nous attachons une importance toute particulière à la régulation de la navigation en toute saison sur l’Oubangui-Congo, ainsi qu’à la fourniture d’énergie électrique nécessaire pour la région de Bangui à partir du barrage de Palambo », a ajouté le Président François Bozizé.
Il faut dire que ce projet viendrait renforcer les autres déjà en cours dans le but d’offrir une quantité suffisante d’électricité à la population centrafricaine. Une population durement frappée par de coupures intempestives d’énergie électrique fournie par l’Energie Centrafricaine (ENERCA).