Rien ne va plus entre les populations de la ville de Obo située à l’extrême-est de la République centrafricaine et les Forces Armées Centrafricaines (FACA). 3 jours sans marché dans cette localité. Une difficile cohabitation entre la population et les Forces Armées Centrafricaines (FACA) détachées dans la ville pour la traque de la LRA de Joseph Kony en est à l’origine.
La population qui saluait l’arrivée de ces FACA, a vite été déçue, s’estimant excédée par les comportements désobligeants de ces FACA censées assurer sa sécurité. L’information a été confirmée ce 10 mai 2012 sur les ondes de Radio Ndeke Luka, par un habitant de cette région qui a requis l’anonymat.
Dans les faits, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’instruction d’un Lieutenant des FACA à ses éléments d’abattre un jeune qui retardait à lui prêter de l’argent.
Ce que ces éléments ont refusé de faire. Pour manifester sa colère, cet officier de l’armée a donc ordonné aux soldats de rouer de coups les jeunes qui se trouvaient dans un ciné-vidéo de la place. Cette situation a provoqué la colère de la population qui se refuse non seulement d’aller vendre au marché, mais aussi aux FACA.
Selon un témoin de l’évènement, joint au téléphone, « notre armée nous rend la vie difficile contrairement aux soldats ougandais et américains avec qui nous vivons dans une parfaite harmonie. Nous sommes entrain de traverser un véritable calvaire. Etant porteurs de tenue, ces militaires se croient tout permis. Pour illustration, il y a un mois, un habitant de Mboki (est) a été tué. Et pour cause, une simple dispute alimentée sous le coup de l’alcool très prisé par ces hommes en treillis censés nous protéger. Ils ont aussi tenté d’assassiner notre chef du quartier ».
Ces FACA ont été détachées dans cette ville pour renforcer les opérations de la traque des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui asphyxient la population par leurs multiples attaques meurtrières. Des opérations menées de commun accord avec les Forces américaines et ougandaises.