« Maintenir une navigation à plein temps en République Centrafricaine et alimenter le Lac Tchad avec le surplus d’eau du pays en période de crue ». C’est autour de ces points que les experts des 6 pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) ont célébré ce 22 mai 2012 à Bangui, leur journée.
Le thème retenu à cet effet porte sur la « Préservation du Lac Tchad, ses ressources biologiques, la sécurité des personnes et de leurs biens ». La rencontre de Bangui a permis aux experts de réfléchir sur les axes stratégiques à mettre en œuvre pour sauver le Lac Tchad du danger.
Selon Gaétan Moloto-A-Kénguémba, chargé de mission en développement durable à la Primature interrogé par Radio Ndeke Luka, « la RCA n’enregistre que 8 mois de navigation sur 12. Pour pallier à cette situation, un projet de construction de barrage de rétention d’eau a été crée depuis 1996. Autour dudit projet vient se greffer la réflexion sur le transfert de surplus d’eau de la RCA en période de crue vers le Lac Tchad. Une manière de récupérer les eaux qui se déversent en perte sur la mer ».
Notons que la superficie du Lac Tchad qui était de 25.000 km2 vers les années 1960, est passée aujourd’hui à environ 2500 km2. A ce jour, plus de 30 millions d’habitants dépendent du bassin du Lac Tchad, ce qui constitue un danger pour ces habitants. Ainsi pour stopper cet assèchement du lac, la CBLT, compte transférer du fleuve Oubangui vers le Lac Tchad. Ce projet est encore en phase d’études. Il ne pourra être effectif que si les 3 pays, à savoir le Congo Démocratique, le Congo Brazzaville et la RCA qui ont en commun le fleuve Oubangui l’approuvent.