Un groupe d’artistes vient de passer deux jours dans les locaux du commissariat de Police du 5ème arrondissement de Bangui. Il s’agit de 6 jeunes dont une fille qui ont été arrêtés dimanche 27 mai 2012 en plein tournage sur ordre d’un magistrat. Ils ont été libérés 2 jours après. Le magistrat, père d’une actrice a reproché à ces jeunes d’avoir enrôlé sa fille mineure sans sa permission.
Face à cette situation, l’Amical des Artistes Centrafricains (AMIARCA) est venu à Radio Ndeke Luka pour dénoncer l’attitude désobligeante de ce magistrat qui, selon eux, a pour responsabilité d’éduquer ces artistes.
Abdoul Karim Ngaïssio, un des artistes a expliqué à Radio Ndeke Luka que, « c’est la fille elle même qui a intégré le groupe. Nous étions pourchassés par des militaires armés jusqu’aux dents. Et, nous étions aussi mis à moitié nu ».
Bienvenu Paradis Gbadora, président de l’AMIARCA a déclaré qu’ « il a supplié le magistrat d’effacer les images déjà prises et de lâcher les artistes. Malheureusement il a opposé un refus catégorique. Ce qui a été déplorable dans cette affaire, c’est que l’un des artistes souffrant de la maladie d’asthme a piqué une crise ».
Interrogé sur ce fait, Alain Gbazialé, le magistrat mis en cause, a démenti ces propos et a expliqué que « son intervention était tout juste pour protéger sa fille mineure enrôlée dans ce tournage. Selon le magistrat, sa fille a participé au tournage sans son autorisation car elle est mineure, et le rôle qu’elle joue dans le film n’est pas digne de sa famille. En plus, le groupe n’a pas une autorisation officielle de tournage. Alain Gbazialé s’est aussi plaint de la baisse du niveau scolaire de sa fille due à son entrée dans le groupe. Les jeunes ayant pris la fuite à son arrivée sur les lieux, il a fait appel à la Police qui a mis la main sur ceux-ci pour nécessité d’enquêtes. Ils ont été gardés non sur son ordre mais plutôt sur l’ordre du procureur ».
Le président de L’AMIARCA a promis prendre des dispositions pour que ce genre d’incident ne se reproduise plus.